La création de la Super League pourrait avoir des conséquences dramatiques pour le football français. Si le projet de Florentino Perez, porté par le groupe A22 voit le jour, il pourrait provoquer un véritable séisme sur le football français.
Quand elle s’est engagée au près de la Ligue 1, en avril 2022, la société américain CVC Capital Partners (dit CVC), a investi un montant total de 1,5 milliards d’euros au capital de la filiale commerciale crée par la Ligue. La contrepartie de ce contrat pharamineux continue de faire grincer des dents : CVC détiendra une participation de 13,0% à son capital, valorisant l’intégralité du capital de la filiale commerciale à 11,5 milliards d’euros. Le milliard et demi touché par la LFP a permis au football français de se relever de la double catastrophe économique provoquée par l’échec Mediapro et la crise du COVID.
A LIRE AUSSI : le projet fou de l’UEFA et la FIFA pour contrer la Super League
À lireAvant Lorient, Luis Enrique (PSG) glisse un tacle aux MarseillaisAujourd’hui, le projet de Super League pourrait tout remettre en question et provoquer la banqueroute du football français. En effet, dans son contrat, CVC dispose d’une clause, qui lui permet de retirer ses billes. La société américaine, conseillée par Rothschild & Co en tant que conseil financier et Weil, Gotshal & Manges, Mayer Brown et White & Case en tant que conseils juridiques, pourrait changer de stratégie et miser sur un projet à dimension européenne.
En coulisses, c’est une perspective tout à fait envisageable qui aurait donc de lourdes conséquences. « On sait que CVC a une clause qui lui permet de sortir, mais on ne connaît pas les détails du contrat, et donc les conséquences que cela peut avoir sur le football français », explique Vincent Chaudel, président fondateur de l’Observatoire du Sport Business. Dans le pire des cas, la LFP pourrait perdre plus d’un milliard dans l’opération…
