Le nouveau président du FC Rouen, Iwan Postel, ne manque pas d’ambitions. Après avoir déclaré qu’il voulait voir le club évoluer en Ligue des Champions, d’ici 7 ans, il nous explique, en exclusivité, comment il compte s’y prendre.
Vous avez dit vouloir voir le FC Rouen 1899 en Ligue des Champions dans un délai de 7 ans, on peut difficilement vous prendre au sérieux…
Je n’ai pas dit « Je veux », mais « J’ambitionne », ce qui est complètement différent. C’est une ambition personnelle que j’ai dit en « off » et qui aujourd’hui fait beaucoup de bruit. Mais je persiste : mon ambition personnelle est que le FCR joue la Ligue des Champions dans 7 ans. Je n’ai aucune honte à dire ça, c’est mon ambition à moi. Après, on y arrive ou on n’y arrive pas… Je n’ai pas dit qu’on y serait à coup sûr.
« Un projet énorme, je vais vous ramener les Américains à Rouen ! »
C’est plus un repère pour avancer…
Oui, et je l’explique encore une fois. Une ou deux années pour monter en Ligue 2, une ou deux années pour montrer en Ligue 1 et après, il nous reste trois années pour arriver en Ligue des Champions. Il y a d’autres clubs qui l’ont réussi, alors pourquoi pas nous ? Si on ne réussit pas, ce n’est pas la fin du monde, mais ça reste mon ambition et je persiste. D’une certaine façon, je me moque de moi-même !
Plus sérieusement, comment souhaitez-vous vous y prendre ?
Les revenus, il faut aller les chercher ailleurs, pour préparer la Ligue 2 et la Ligue 1. Parce qu’il est hors de question que Rouen reste en National, ça n’a pas de sens ! C’est un vrai club, qui a une vraie histoire. Ce n’est pas un club qui a été crée il y a quelques années pour faire du foot. C’est un club emblématique. Il existe depuis 1899, il en a connu des histoires ce club. Il mérite tout à fait sa place au niveau « élite ». Il faut générer des revenus. Compte tenu du côté culturel de Rouen, je pense qu’on peut aller chercher un intérêt national et international. C’est pas toutes les villes de France qui peuvent prétendre être la ville de Jeanne d’Arc. C’est pas toutes les villes de France qui sont la capitale de la Normandie, où a eu lieu le débarquement des Américains. J’ai un projet qui va sortir dans les prochaines semaines… Un projet énorme, je vais vous ramener les Américains à Rouen !
Justement, on peut en savoir plus ?
Aujourd’hui, on a déjà des partenaires qui viennent de Dubaï, avec des contrats de sponsoring dignes de la Ligue 2. Mais je suis sur un projet beaucoup plus impressionnant. Qui concernera le développement du club sur les 5 ou 10 prochaines années. Je ne pense pas que ce soit des sociétés ou des fonds d’investissement français, avec leur mentalité sans ambition, qui vont mettre de l’argent. Ils en mettront quand ils se rendront compte que le train est déjà passé quatre fois. Alors ils voudront monter dans le cinquième ! Je suis désolé, mais c’est un constat. Il y a très peu d’investisseurs en France !
Il y a la famille Arnaud…
Là, c’est magnifique ce qu’ils font. Parce que ce sont les enfants, ils sont souvent aux Etats-Unis et ils voient ce qu’il se passe. Quand mon projet va sortir, dans quelques semaines, et que je vais le présenter aux Américains, ils vont le prendre dans son intégralité. Ils ne vont rien laisser aux locaux. Mais les locaux, je ne vais même pas leur présenter, ils vont me prendre pour un déséquilibré ! Ce sera un projet en centaines de millions, voir en milliard d’euros. On va me dire : « Mais vous êtes fou, Rouen c’est tout petit… »
Dans ce projet, il y a un nouveau stade, de 40 000 ou 50 000 places. Après, il faudra le remplir…
Je suis intimement convaincu que cela ne sera pas un problème. Je vis avec des convictions, sinon, je ne serais pas positif. Après, si cela ne fonctionne pas, j’en prendrais l’entière responsabilité. J’y crois fermement. Je ne peux pas imaginer qu’une région qui a 600 000 habitants, ne puisse pas vivre avec un club qui a 125 ans, et remplir un stade de 40 000 ou 50 000 places. Un stade qui sera modulable… Je ne veux pas dévoiler tout mon projet, mais il aura une ampleur nationale, voir mondiale, pas régionale.
« Un nouveau stade de 40 000 à 50 000 places, mais ce sera plus qu’une construction, un truc énorme ! »
Vous avez déjà des partenaires financiers près à vous suivre ?
Mais personne n’est au courant, vous êtes un des premiers à qui j’en parle. Le projet est quasiment prêt, mais pas le budget.
Vous souhaitez le mettre en place quand votre projet ?
Si je le démarre, c’est avant la fin de la saison. La recherche du budget, ce sera facile, la partie la plus difficile, ce sont toutes les autorisations, départementales, régionales… Et après, la construction. La construction… Quand je vois le temps que ça leur prend pour faire des modifications dans le stade vétuste de Diochon, ça m’inquiète… S’il le faut, je vais affréter des Boeing pour ramener de la main d’oeuvre de Turquie ou de Pologne, et vous allez voir, la construction elle va aller 5 fois plus vite.
Il ne s’agit pas d’une rénovation du stade actuel, mais d’une construction…
Oui, une construction, mais plus encore… Tout un changement, quelque chose d’énorme.
Ce projet passe forcément par la disparition de QRM, vous comptez faire comment ?
Pour l’instant, ce n’est pas ma priorité. Je pense que les choses vont se faire naturellement. Comme la dit le président de QRM, il n’y a de la place que pour un seul club. Tout le monde sait lequel c’est. Je ne veux pas revenir sur ce qu’il s’est passé il y a une dizaine d’années. Il y a des responsables. Certains ont pris des mauvaises décisions. Les responsabilités sont un peu des deux côtés. Aujourd’hui, je ne veux pas regarder derrière, je veux regarder devant. Et ça voudra dire pour tout le monde qu’il n’y a plus qu’un seul club. Après, comme ça va se faire, personne ne le sait. Ce sera une conjoncture de plusieurs choses. La réalité, c’est que le club de la région c’est le FC Rouen 1899. Et le président de QRM, avec des mots différents, dit un peu la même chose.
Bonsoir Mr Postel
Vous êtes un homme qui va de l’avant et c’est très bien .
Si bon nombre de personnes agissaient comme vous le faites notamment dans ce sport,beaucoup de clubs pourraient être sauvés,mais malheureusement en france,très peu de personnes en sont capable et nous pourrions aussi y ajouter cette rigueur administrative.
Bonne chance Monsieur et peut-etre aurons-nous l’occasion de nous rencontrer au stade diochon ou au nouveau stade du fcrouen.
Allez le football club de Rouen.
Un fidèle supporter de ce club depuis des dizaines d’années.
Philippe Van-liefferinge