Derrière le fiasco des Bleus à l’Euro, il y a un homme qui en porte la responsabilité : Didier Deschamps. Alors qu’il nous a souvent montré le meilleur dans ses choix et ses analyses, le sélectionneur est passé à côté de son Euro, du début à la fin.
Une sélection tirée vers le bas
Didier Deschamps l’a assez souvent répété : il préfère prendre des joueurs à l’état d’esprit irréprochable que les joueurs les plus talentueux. Surtout : il rechigne à incorporer su sang neuf dans son groupe, préférant s’appuyer sur ses certitudes.
Le problème, c’est que, malgré un nombre de joueurs poussé à 26 en raison de la pandémie, la France est partie à l’Euro avec un groupe de 13, maximum 14, joueurs de premier plan. Beaucoup de talents ont été laissés de côté et auraient pu rendre de grands services lors de la compétition. On pense à Nabil Fékir (mieux pour remplacer Griezmann que Sissoko), Eduardo Camavinga (utile pour apporter du sang frais au milieu) ou Théo Hernandez (auteur d’une grande saison sur l’aile gauche de la défense à Milan)… Surtout, on se demande ce que Dubois, Sissoko, Lenglet, Zouma ou même Giroud, tous auteurs d’une saison très compliquée faisaient là…
Une préparation trop lourde
Après une saison perturbée par le Covid, les Bleus ont sans doute fait une préparation trop lourde. Alors que personne n’avait coupé, il aurait sans doute mieux valu faire souffler les joueurs et travailler sur la récupération. Surtout que Deschamps est assez expérimenté pour savoir que les Bleus allaient devoir batailler pour sortir en tête de leur groupe. Il ne fallait pas non plus être monsieur météo pour savoir que jouer des matchs à Budapest à cette époque de l’année (dont un à 15h) allait avoir des conséquences sur les organismes.
Des choix tactiques incohérents
Jules Koundé à droite contre la Hongrie, une défense à trois contre les Suisses avec un joueur (Clément Lenglet) qui n’avait pas joué la moindre minute depuis 37 jours, Adrien Rabiot latéral gauche, Antoine Griezmann sur un côté… On ne compte pas les mauvais choix du sélectionneur durant cet Euro. Mais le pire reste bien sûr cette défense à trois contre les Suisses en première période.