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Florent Sinama-Pongolle (sélectionneur de la Team France de FootGolf) : « Il ne manque pas grand chose à ce sport »

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Ancien footballeur professionnel et désormais consultant pour Canal+, Florent Sinama-Pongolle sinvestit également dans le développement du FootGolf en France. Désigné sélectionneur de la Team France, il souhaite apporter à cette discipline en expansion toute son expérience et sa passion. Avec plein dambition, il partage sa vision de ce sport encore méconnu.

Si vous deviez décrire simplement ce sport pour les gens qui ne le connaissent pas du tout, vous diriez quoi ?

Je dirai que c’est un sport accessible, chaque personne peut intégrer ce sport. Tout le monde ne sait pas courir avec un ballon, mais tout le monde sait frapper dans un ballon, donc ça résume un peu ce qu’est le FootGolf. Ça peut convenir à plein de personnes différentes. Il n’y a pas d’âge pour y jouer. Par exemple, il y a des parcours comme à Morangis, très accessibles et qui favorisent l’initiation.

Quand vous avez découvert le FootGolf, quest-ce qui vous a séduit dans cette discipline ?

Ce côté seul avec soi-même. Comparé au foot, là tu es tout seul et tu n’as pas d’excuse, tu es maître de ce que tu désires faire, il faut être très tranquille. Je trouve des similitudes avec le foot qui me laissent penser que ça pourrait vraiment aider certains footballeurs à progresser individuellement sur leur performance et sur leur remise en question. Au FootGolf, après chaque tir, on doit penser au suivant, il faut être très tranquille.

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Le FootGolf est encore méconnu du grand public. Selon vous, que faut-il faire pour le populariser davantage en France ? Avez-vous des projets pour cela ?

Le plus gros projet, c’est celui de l’AFFG (Association Française de FootGolf) qui continue de se développer. On a déjà quelque chose de bien ancré, de bien solide, très bien géré. Donc, même si on est méconnu, dans notre structure, on n’a rien à envier à d’autres sports. 

« Il faut être tranquille et être capable de mettre l’adrénaline de côté »

Quelles doivent être les qualités, selon vous, pour pratiquer ce sport ?

Il faut être tranquille et être capable de mettre l’adrénaline de côté. C’est toujours mieux d’avoir un bon pied et une bonne capacité d’analyse sur soi, qui est très juste. Il ne faut surtout pas être nerveux. C’est un sport qui peut être très frustrant car, sur une carte de 18 trous, tu peux jouer super bien pendant 17 trous et, si tu fais n’importe quoi sur le dernier, ça gâche tout. Donc, pour être régulier, il faut gérer sa nervosité.

Quest-ce qui vous a motivé à accepter le poste de sélectionneur de la Team France de FootGolf ?

Il y a ce côté méconnu avec la sensation qu’il ne manque pas grand-chose pour que ce sport devienne plus populaire. Il y a l’envie d’apporter mon expérience, car ça fait longtemps que je suis dans le monde du ballon rond. Essayer de fédérer quelque chose et essayer que tout le monde avance dans la même direction pour que l’on soit tous gagnants.

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Quest-ce que vous dites aux gens qui, peut-être, ne prennent pas la discipline au sérieux ou qui disent que ce nest pas vraiment un sport ?

Ça reste des avis, mais ceux qui ont des opinions assez fermes et tranchées, ce n’est pas grave. S’ils ont essayé et n’ont pas aimé, c’est une chose, mais la plupart des gens qui disent ça sont des personnes qui n’ont même pas essayé. Des footeux pourront trouver que ça ne représente pas le foot, et pareil pour les golfeurs. Mais en tout cas, le mix des deux, quand tu le pratiques, plaît énormément. On a une super communauté et on vit de belles expériences tous ensemble. Je vois des familles se déplacer tous ensemble pour des événements, donc c’est super et ça prouve que ceux qui le pratiquent y prennent vraiment du plaisir.

Quel est le rôle dun coach de FootGolf ? Quelles sont ses tâches ?

Je viens de commencer, donc je ne peux pas répondre complètement, mais il y aura des rassemblements. Après, pour les joueurs, chacun de son côté mène sa barque et représente son club. Moi, je devrai être sur les événements, voir les performances, les scores de chacun, leur constance et leur régularité, puis prendre des décisions qui vont dans le sens de la Team France, avec un bon groupe homogène qui peut avoir des résultats sur la durée.

Quels sont les défis majeurs à relever avant la Coupe du Monde 2026 ?

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Ça va être une grosse année de préparation, car il n’y a pas non plus d’Euro, mais il y a une qualification pour 2026 à aller chercher. On ne sait toujours pas dans quel lieu ça se déroulera. Après, les joueurs ont le championnat de France, ils ont des titres et de belles performances à aller chercher, que ce soit en équipe, en individuel ou en double.

« Beaucoup d’anciens professionnels viennent essayer »

Est-ce que vous croisez souvent des professionnels ou des anciens pros sur les terrains de FootGolf ?

Il y en a beaucoup qui viennent essayer. Après, il y a Ludovic Obraniak, qui a beaucoup pratiqué, et Camel Meriem, qui est celui qui pratique le plus depuis qu’il a commencé. On retrouve aussi Anthony Le Tallec et moi qui nous y sommes mis. Il y a eu d’autres ambassadeurs comme Sylvain Wiltord, Jean-Pierre Papin ou Youri Djorkaeff, qui ont déjà fait partie du truc.

Grâce à vous, est-ce que chez Canal+, les anciens footeux sy sont mis un peu ?

Oui, on a organisé un match et, d’ailleurs, avec Canal+, on a gagné. On est champions des médias, car on avait fait un trophée media FootGolf. On avait créé pour l’occasion une équipe sympa entre consultants et journalistes.

Est-ce que vous observez le développement de cette pratique à linternational ?

Oui, ça se développe à l’étranger, car il y a d’anciens joueurs qui sont présents sur les événements. Sur l’Open de France l’année dernière, il y avait plus de 20 nationalités réunies. Le nombre de pays à chaque Coupe du Monde se développe et augmente, donc ça va dans ce sens-là.

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Croyez-vous que le FootGolf peut devenir une discipline olympique ou paralympique un jour ?

Rien n’est jamais impossible. Après, le FootGolf, au niveau de la retransmission et de la visibilité, c’est compliqué. Dans la gestion, dans la production, ça devient très vite difficile de faire une réalisation intéressante et propre d’une partie de FootGolf. Sur chaque trou, il faut plusieurs caméramans et angles de vue. Donc, c’est une des raisons qui rend la chose aussi difficile, et c’est également pour ça que c’est peu médiatisé, car c’est compliqué de le vendre.



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