Depuis l’arrivée des Qataris à l’été 2011, un problème touche le Paris Saint-Germain : les latéraux. Malgré quelques satisfactions, la plupart des recrues sont des flops et rien ne prédit un avenir meilleur. Pourtant, en Ligue des Champions, il faut avoir des latéraux performants pour aller loin et espérer soulever le trophée.
Les deux défaites contre Manchester City ont mis en évidence un souci structurel au sein du Paris Saint-Germain : les défenseurs latéraux. Alessandro Florenzi est à court de forme depuis qu’il s’est remis de la Covid-19, et ce manque s’est clairement vu hier soir. Toujours en retard en défense, il n’a pas non plus pesé en attaque. Il faut maintenant espérer que les dirigeants du PSG ne lèvent pas son option d’achat à 8 millions d’euros. Le Paris Saint-Germain se doit d’avoir un vrai latéral droit la saison prochaine, et ça ne doit pas être Florenzi. Abdou Diallo, défenseur central de formation, tient lui la baraque depuis qu’il a été repositionné dans le couloir gauche.
Le convaincant Juan Bernat
A gauche, le problème est autre. Juan Bernat avait convaincu dès son arrivée. Alors qu’il était remplaçant au Bayern Munich, il s’était imposé dans la capitale, se montrant solide en attaque comme en défense. Malheureusement, une rupture des ligaments croisés en fin de saison dernière contre Metz a contrecarré les plans parisiens, qui se sont retrouvés en début de saison avec une doublette Kurzawa-Bakker. Un duo qui n’a pas le niveau, surtout en Ligue des Champions. Bakker était arrivé en tant que n°3, et à 20 ans, il n’est pas prêt à jouer des matchs tels que des demi-finales de LDC. Juan Bernat devrait revenir en forme pour le début de saison prochaine, et soit Kurzawa soit Bakker devrait quitter le club cet été.
A droite, un mal récurrent
Voici une petite liste des défenseurs droits depuis l’arrivée du Qatar, il y a maintenant 10 ans. Christophe Jallet, Gregory van der Wiel, Thomas Meunier, Dani Alves, Thilo Kehrer (plus utilisé à droite qu’à son poste naturel, en défense centrale), Serge Aurier. Dans cette liste, personne n’a duré au PSG. L’expérience de Dani Alves a été bénéfique, mais sur la toute fin de sa carrière, il n’avait pas l’intensité pour des matchs d’aussi haut niveau. Serge Aurier aurait pu être le défenseur droit espéré, physique, rapide, bon défensivement et offensivement. Mais un live Périscope et une phrase sur Laurent Blanc auront eu raison de son expérience parisienne. Il est tout de même aujourd’hui dans les rumeurs pour un retour à Paris. Colin Dagba a été satisfaisant contre Munich, mais trop tendre, Pochettino lui a préféré Florenzi pour les deux demi-finales.
A gauche, Maxwell, Bernat ou rien
Kurzawa, Berchiche, Digne. Ces trois recrutements ont coûté 56 millions d’euros au Paris Saint-Germain. Trois joueurs qui n’ont pas su s’imposer. A contrario, 9 millions d’euros. Cette somme, c’est le coût de Maxwell et Bernat. Les deux meilleurs défenseurs gauches de l’histoire qatarie du PSG. Même si les ventes de Berchiche et de Digne ont rentabilisé leur achat, ils ont rarement été rassurants.
Une défense solide, la base d’un titre en Ligue des Champions
Quand on regarde les derniers vainqueurs, un constat saute aux yeux. Pour gagner, il faut une défense solide. Et dans le football d’aujourd’hui, les latéraux ont pris une importance telle que ce sont presque eux les joueurs les plus importants sur le terrain. Marcelo-Carvajal, Davies (ou Hernandez)-Pavard, Robertson-Alexander Arnold, 3 duos qui ont respectivement fait gagner leur équipe les 3 dernières années.
Pour que le Paris Saint-Germain espère remporter cette Coupe aux grandes oreilles qui lui tend les bras, le recrutement de latéraux solides sera une condition sine qua non.