Pour ne pas froisser les représentants du football amateur avant les élections du nouveau président de la FFF demain, la décision d’annuler les championnats amateurs a été repoussée…
Noël Le Graët est malin. Il suffit de regarder la carrière de celui qui postule pour un troisième mandat à la tête de la Fédération Française de football pour s’en rendre compte.
Alors que l’élection arrive dans un climat difficile qui voit ses deux opposants (Frédéric Thiriez et Michel Moulin) l’attaquer principalement sur sa gestion du football amateur, le patron du football français a pris soin de ne pas annuler officiellement les saisons des clubs de National 2 et National 3 (mais aussi de la D2 féminine). Parmi les grands électeurs appelés à venir aux urnes, la majorité représente le football amateur et beaucoup ont du mal à comprendre l’arrêt des compétitions.
L’arrêt définitif prononcé dès le lendemain des élections ?
Alors que le foot amateur devait retrouver le chemin de la compétition ce week-end, Roxana Maracineanu avait jeté un grand froid le 1ermars dernier. « On est déjà le 1er mars. Si, vers le 20 mars, on n’a pas d’autorisation de reprendre, c’est fini. Les championnats ne pourront pas jouer la moitié de leurs matchs », a expliqué la ministre déléguée aux sports.
Quelques jours plus tard, la fédération envoyait un mail aux clubs pour leur expliquer que la décision finale était repoussée à début avril, se retranchant derrière la situation sanitaire.
Pour beaucoup, la véritable raison de ce recul est de ne pas interférer avec les élections qui se déroulent demain. « Une fois les élections passées, on va nous annoncer que tout s’arrête », s’agace notamment Didier Santini. L’entraîneur de Béziers a de quoi être désabusé. La saison dernière, son équipe (qui évoluait en National) a été reléguée faute d’avoir pu défendre ses chances de maintien jusqu’au bout et cette saison, alors qu’elle occupe la tête de son groupe en National 2 avec quatre points d’avance, elle va être privée de montée…