Trois mois et demi après son penalty raté contre la Suisse et 48 heures après avoir lâché ses vérités (sur les Bleus, le PSG et le Real Madrid), le match contre la Belgique arrive à point pour Kylian Mbappé.
Alors que les Bleus affrontent la Belgique en demi-finale de la Ligue des Nations, Kylian Mbappé sera au cœur de l’attention. Et il l’a bien cherché. En accordant des entretiens vérités à RMC et à l’Equipe, le n’°10 des Bleus se doutaient bien que tous les projecteurs allaient se braquer sur lui.
Notamment en raison de ses déclarations au sujet de son pénalty manqué en huitièmes de finale de l’Euro face à la Suisse. « Ai-je eu l’impression d’être un problème ? C’est ce qu’on m’a fait ressentir et c’est ce que j’ai ressenti. Le message que j’ai reçu, c’est que mon ego nous faisait perdre, que je voulais prendre trop de place, et que sans moi, donc, on aurait peut-être gagné » a expliqué le joueur du PSG dans les colonnes de l’Equipe.
Il faudra un grand Kylian Mbappé pour battre les Belges
Depuis le match contre la Suisse, Kylian Mbappé a porté de nouveau le maillot des Bleus, le 1er septembre dernier à la Meinau contre la Bosnie (1-1), avant de devoir laisser ses partenaires à la suite d’une blessure au mollet.
Mais à l’époque, le Champion du monde n’avait pas fait part de son mal-être après l’échec suisse. Pas plus qu’il n’avait évoqué sa situation en club, restant très discret sur sa volonté de rejoindre le Real Madrid. Cette fois, il ne peut plus se cacher.
Face à la Belgique, dans un match où les Bleus ne sont pas favoris (rappelons que la Belgique et n°1 mondial au classement Fifa et la France désormais quatrième), le Parisien a l’occasion de montrer à la France (l’Europe n’en doute pas) qu’il est un des meilleurs attaquants du monde.
Didier Deschamps : « L’équipe de France est plus forte avec lui »
Pour battre les Belges, il faudra obligatoirement un grand Mbappé. Comme on a vu un grand Mbappé lors de la Coupe du Monde. D’ailleurs, Didier Deschamps est monté au créneau pour le défendre et le (re) mettre en confiance.
« Je préfère avoir Kylian dans mon équipe parce que je sais que l’équipe de France sera plus forte avec lui », a expliqué le sélectionneur dans les colonnes du Parisien. Mais Deschamps a fait encore mieux en dressant le portrait de son n°10.
« Kylian n’est pas un joueur compliqué à gérer. Il s’inscrit toujours dans un objectif collectif. Après, il a cette capacité, partagée avec quelques joueurs, à pouvoir faire la différence tout seul lors d’un match. Mais ce n’est pas pour ça que lui-même s’auto-exclut de l’objectif collectif ».
Des propos qui rappellent ceux de Mauricio Pochettino après les critiques de l’entraîneur de Metz, Frédéric Antonetti, qui lui demandait d’être un peu plus humble. « S’il y a une chose que Kylian a, c’est qu’il est humble » a expliqué l’entraîneur du PSG. « Kylian est un garçon merveilleux, un compétiteur acharné, un joueur qui veut gagner tous le temps ».
Kylian Mbappé : « Moi, j’ai été sifflé dans tous les stades »
On comprend aisément comment Mbappé a très mal encaissé le fait d’avoir entraîné l’élimination des Bleus face à la Suisse, avec l’impression de ne pas avoir été soutenu. « Moi, j’ai été sifflé dans tous les stades » a lâché le Parisien au journaliste de l’Equipe qui lui rappelait que Jordan Sancho, Marcus Rashford et Bukayo Saka, qui ont manqué leur penalty en finale de l’Euro, avaient été applaudis sur toutes les pelouses d’Angleterre.
Ce match qui, rappelons-le, n’est que la demi-finale d’une sous compétition, créée officiellement pour rendre un peu plus attractifs les matchs amicaux, est aujourd’hui l’occasion pour l’attaquant français de se faire définitivement pardonner après son Euro très moyen et de rappeler qu’il est important pour l’Equipe de France à ceux qui ont tendance à l’oublier…