Franck Bonnamour, le coureur de la B&B Hotels p/b KTM revient pour nous sur son premier Tour de France et nous explique le plaisir qu’il a pris.
Premier tour
« Je voulais être sur ce Tour en étant offensif, en faisant le vélo que j’aime, en prenant des risques, en allant de l’avant avec l’idée de prendre des échappées. Je voulais à chaque fois les emmener le plus loin possible. C’était mon objectif. »
Départ de Bretagne
« C’était extraordinaire de débuter le Tour de France et de pouvoir le faire chez moi en Bretagne. J’ai également pu vivre un grand moment en passant dans ma ville de Lannion. En plus, le départ de Perros-Guirec, c’était à côté de chez moi. Toute ma famille, mes proches et mes amis étaient là pour moi. Ça m’a permis de vivre quatre jours incroyables. On passait à une vitesse ces premiers jours, mais le vivre avec le soutien des gens ça m’a permis de bien lancer mon Tour. »
Première échappée
« Dès le premier jour, j’ai fait en sorte de me glisser dans la bonne échappée. Ça m’a permis de me rassurer sur mes sensations. Le lendemain, c’était aussi le cas sur Mûr de Bretagne. Je me sentais bien pour la suite. »
Déclic
« La 7ème étape entre Vierzon et le Creusot m’a servi de déclic. J’y ai pris conscience que je pouvais faire un grand Tour de France. J’étais à l’avant tout en pesant sur la course. C’était vraiment une belle étape qui m’a permis de prendre confiance. Une grosse satisfaction que de faire 6ème de cette étape. C’était costaud sur le final. Je n’ai aucun regret. »
5ème à Tignes
« C’était spécial avec des conditions dantesques. Je ne connaissais pas forcément mon niveau sur des étapes aussi longues. C’était une révélation pour moi en haute montagne face à des purs grimpeurs sur une montée de plus de 15 km. Ça m’a donné des idées pour la suite et l’envie d’aller chercher des étapes de haute montagne également. »
LA GALÈRE DU VENTOUX « L’étape la plus compliquée a été celle du Mont Ventoux. J’y ai vécu ma journée sans. Mes coéquipiers qui avaient fait le Tour par le passé m’avaient prévenu qu’il y avait toujours une ou deux étapes compliquées à devoir gérer. C’est arrivé sur l’étape du Ventoux. J’ai souffert de la chaleur. Je me suis accroché toute la journée en pensant à la suite. »
Andorre-la-Vieille
« J’y suis allé avec une approche humble. Etre devant avec de grands coureurs, c’était impressionnant. J’ai voulu être à la hauteur. Au final, c’était devenu normal. Je voulais vraiment me battre et avoir ma chance. Je finis encore dans le Top 10 (8ème), c’était une belle satisfaction et une belle récompense de ma journée passée devant. »
Objectif super combatif ?
« J’ai commencé à y penser à la fin de la deuxième semaine. Avant, ce n’était pas forcément un objectif. Je n’y croyais pas au début. C’est venu au fur et à mesure de la course. Je l’avais dans ma tête et dans mes jambes. Même à Libourne, quand Konrad gagne, je pense que j’étais capable de le suivre. J’étais déçu. C’était bon signe de voir que je ne me contentais pas de suivre. J’avais envie de gagner . »
Une progression de trois semaines
« J’ai pris conscience du niveau que je pouvais avoir. Je ne connais pas encore mes limites. J’espère encore pouvoir apprendre de ce Tour de France. Entre le Grand Départ et maintenant, je suis différent. J’ai vraiment appris sur moi-même. »
Super-combatif du public
« C’est une grande satisfaction. Les gens ont vraiment apprécié ce que j’ai fait. Ils ont vu le genre de coureur que je suis. J’aime aller de l’avant. C’est un vrai honneur d’avoir pu recueillir autant de voix de la part du public. C’est une belle récompense. »
L’arrivée sur les champs
« Faire le Tour était un objectif de carrière. Maintenant le conclure et arriver sur les Champs, c’est encore mieux. En plus, être sur le podium, c’est rare dans une carrière. J’ai vraiment conscience de ma chance. J’avais hâte d’en profiter. Je suis content de mon Tour. L’équipe aussi. C’est une belle récompense. Merci de leur confiance. Ça restera à jamais graver. »