mercredi 18 septembre 2024

Gabriel Loesch (PAUC) : « Un jour, j’aurai des regrets… »

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Frédéric Denat
Frédéric Denat
Journaliste

Pour sa onzième saison et après plus de 230 matches sous les mêmes couleurs, le buteur de 28 ans, Gabriel Loesch est devenu capitaine du PAUC qui finit la saison avec ambitions. Entretien pour Handball Magazine et Le Quotidien Du Sport.

Comment expliquez-vous cette fidélité au PAUC ?

Les opportunités que j’ai eues, ou que je n’ai pas eues, m’ont permis de grandir dans un club jusqu’à atteindre le niveau européen. Rester ici, parce que j’y suis bien, ne m’a jamais dérangé, et c’est d’ailleurs pour ça que j’ai prolongé de trois années supplémentaires. Après, beaucoup me demandent si je ne risque pas d’avoir des regrets un jour… Peut-être, certainement même si je ne parviens jamais à jouer la Ligue des Champions. Mais pour le moment, aucun club de ce niveau ne m’a jamais contacté.

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Gabriel Loesch l’âme du PAUC

Est-ce exagéré de dire que vous êtes l’âme du PAUC ?

Je suis passé du statut de petit jeune qui essaye de se faire une place à capitaine… et ça me correspond assez bien. Ce statut me va bien, je l’apprécie à sa juste valeur, et je ne suis pas certain d’avoir le même ailleurs. Je joue ici depuis mes 15 ans, je fais partie des meubles. En plus, je suis originaire de la région, donc j’ai l’identité et l’accent qui va avec (rires) ! Si, à travers mes origines et ce parcours, je représente le club aux yeux de l’extérieur, j’en suis très fier. Mais ce qui me rendrait encore plus fier, ce serait de gagner quelque chose avec le PAUC.

Qu’est-ce qui vous manque pour y parvenir ?

Le club a grandi rapidement, passant de la D2 aux places européennes en peu de temps. Forcément, en arrivant en haut, on a manqué d’expérience pour gagner des matches importants en championnat ou en coupes, de ceux qui vous permettent de franchir un palier, et donc de gagner quelque chose. C’est aussi une affaire de budget ; nous ne sommes pas au même niveau que Paris, Nantes ou Montpellier. Malgré tout, on voit à travers notre parcours d’il y a trois ans (3ème du championnat), à travers la trajectoire d’un club comme Toulouse, qu’il est toujours possible de se mêler à la lutte.

« Toulouse montre qu’il est possible de se mêler à la lutte »

Pour le PAUC, ce ne sera pas pour cette saison…

Parce qu’on manque trop de constance. On est capable de gagner à Nantes et de perdre à domicile face à Chartres ou Dijon. Cet écart dans les performances illustre ce que nous sommes et explique pourquoi nous ne parvenons pas encore à jouer le très haut niveau. Lorsque nous avons fini 3èmes, nous n’étions pas forcément meilleurs, mais surtout plus réguliers. On gagnait d’un point des équipes de bas de tableau quand on perd à Ivry d’un point après avoir mené de trois buts à trois minutes de la fin. Ce scénario s’est répété à Dunkerque. Or, l’accumulation de tous ces détails fait l’histoire d’une saison.

A titre personnel, pensez-vous être au sommet de votre carrière ?

Même si mon physique me limite forcément par rapport à d’autres joueurs, j’essaie au quotidien de m’appuyer sur mes qualités tout en étant conscient de mes faiblesses. Cette prise de conscience est relativement récente et elle me permet de travailler mes points faibles, tout en n’offrant pas à l’équipe adverse des munitions contre nous. Cette année, je pense avoir progressé mentalement dans certains domaines comme les tirs, les penaltys, où j’ai (re)pris confiance après avoir été capable de prendre du recul.

Vous n’avez connu qu’un seul club, mais beaucoup de coachs, que pensez-vous du dernier en date, Philippe Gardent ?

Il faut lui rendre hommage et le remercier d’avoir relevé le défi car, en juin dernier, nous n’avions encore aucun coach. Il a accepté malgré la situation pour une mission d’une saison toujours difficile surtout qu’il n’a pas bâti l’équipe. Malgré ça, il s’investit à fond, en parlant beaucoup avec nous, en nous faisant partager sa grosse expérience de joueur et de coach de LNH. Il a la même ambition que nous ; jouer jusqu’au bout la possibilité d’accrocher cette cinquième place qui sera peutêtre européenne.

L’info en plus

Depuis son premier match sous les couleurs du PAUC en février 2014, Gabriel Loesch a connu huit coachs, de Jérémy Roussel le premier à Philippe Gardent le dernier, en passant par Zvonimir Serdarusic, Marc Wittberger, Didier de Samie, Jérôme Fernandez, Thierry Anti et Benjamin Pavoni. A partir de la saison prochaine, le Suédois Magnus Andersson sera donc le neuvième…

Transferts du PAUC* 2024/2025

Arrivées : Adrian Casqueiro (Ademar Leon, Esp.), Adam Lönn (Stuttgart, All.), Antoine Tissot (Chambéry), Gustaf Banke (Kristianstad, Suè.), Joze Baznik (Nîmes), Hugo Brouzet (Chambéry), Louis Despreaux (Sarrebourg)

Départs : Rohann Contre-Prat (Nancy), Denis Serdarevic (Sélestat), Adrien Vergely (Chambéry), Wesley Pardin (Nîmes), Xavier Labigang (Cesson-Rennes)

*Au 10 mai

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