Professionnel depuis 2019, Geoffrey Bouchard (29 ans) découvre depuis deux ans les plus grands rendez-vous du calendrier. Le grimpeur d’AG2R Citroën, vainqueur du classement de la montagne du dernier Giro, nous parle de ses courses coups de cœur hors grands Tours.
Tour du Poitou-Charentes
« Il y a de superbes paysages. Quand je l’ai couru, la météo était de la partie. C’était ma première course professionnelle. Sur la deuxième étape, je me suis retrouvé dans une échappée malheureusement on a été repris sur la fin. »
Tirreno-Adriatico
« Là, c’est plus pour le prestige. C’est fantastique pour un coureur de s’aligner sur ce genre de courses, l’une des plus importantes du calendrier international, l’une des plus mythiques aussi. Les meilleurs sont là, on peut bien s’étalonner. »
Critérium du Dauphiné
« Je connais bien la région et c’est une échéance toujours importante à quelques semaines du Tour. En général, on y retrouve les meilleurs mondiaux venus pour se préparer. »
UAE Tour
« C’est exotique, c’est toujours intéressant de découvrir des courses où le cyclisme est moins implanté et en y venant on y fait la promotion de notre sport. L’accueil est parfait, les gens sympas et désireux de mieux connaître notre sport. »
Championnats de France
« J’ai été champion de France sur route amateurs en 2018. Ce sont des courses en circuit le plus souvent, on est peu habitués. C’est très tactique, des courses très exigeantes mentalement et physiquement. C’est très formateur et c’est toujours un honneur de revêtir le maillot de champion de son pays. »
« Le Giro est au-dessus de la Vuelta »
Geoffrey Bouchard s’est distingué, cette année, en terminant meilleur grimpeur du Giro. Il succède à Laurent Fignon qui avait dominé ce classement de la montagne en…1984.
Après la Vuelta en 2019, vous avez terminé meilleur grimpeur du Giro, il ne vous manque que le maillot à pois du Tour de France…
Le Tour, c’est un autre niveau. Avec la victoire d’étape de Vendrame, l’équipe s’est montrée. Le Giro est au-dessus de la Vuelta, il y a plus de concurrence. Les étapes sont plus longues, avec plus d’intensité. J’ai aussi eu la chance que Bernal soit focalisé sur la victoire finale. Pour l’instant, je n’ai jamais participé à la Grande Boucle, mais j’ai prouvé que je pouvais montrer le maillot sur de grandes courses.
Vous êtes devenu professionnel sur le tard, à 26 ans aux côtés de jeunes coéquipiers qui, pour la plupart, ont connu un parcours classique.
Comment s’est passée l’intégration ?
Dans l’équipe, la plupart se connaissent depuis longtemps car ils ont couru pour l’équipe de Chambéry (l’antichambre d’AG2R Citroën, Ndlr) auparavant. Mais tout s’est bien passé.
Avez-vous changé votre façon de courir chez les pros ?
Non. Je n’aime pas frotter, être dans le peloton. Je suis plus à l’aise dans un petit groupe. J’essaie de provoquer des échappées mais, dans le final, j’ai toujours du mal à tirer mon épingle du jeu.
Geoffrey Bouchard découvre le World Tour à 29 ans. Son entretien dans Cyclisme magazine, en vente ici, ou chez votre marchand de journaux.