A Lens, c’est en s’appuyant sur un staff 100% maison (Leclercq, Brisson, Lannoy) qu’il avait offert le titre aux Sang et Or en 1998. 25 ans après, l’ancien président nous explique pourquoi il est encore plus pertinent de faire appel à ses glorieux anciens.
Selon vous, pourquoi de plus en plus de clubs français font appel à d’anciens joueurs dans leur organigramme ?
La raison est simple, conséquence de l’arrivée de beaucoup de propriétaires étrangers, et (ou) en multipropriétés à la tête des clubs. Au-delà des sommes qu’ils investissent, ils se rendent compte qu’ils n’ont pas les compétences pour appréhender la réalité du club, son ADN, son histoire. Or, sans référence au passé, il n’y pas d’avenir possible. Et ce passé, ils vont le chercher avec d’anciens joueurs qui l’ont incarné.
À LIRE AUSSI : toute l’actualité des transferts dans votre mag
Gervais Martel avait appuyé l’identité lensoise
Y-a-t-il des postes plus propices que d’autres pour les anciens ?
Tous les postes d’un organigramme sont nobles et peuvent convenir. Il faut juste savoir déterminer lesquels correspondent à leur profil. Ça peut être coach principal, comme l’avait été avec beaucoup de réussite Daniel Leclercq à mon époque, mais aussi à la formation, avec les plus jeunes, où les anciens ont davantage la possibilité de travailler dans la durée, donc d’agir plus en profondeur, d’inculquer les valeurs du club, d’en être les garants à tous les étages.
Etre un ancien suffit-il pour être légitime ?
Bien sûr que non. Quand on prend un ancien joueur pour l’intégrer à un staff, on le connait, on sait ce dont il est capable. Son statut d’ancien ne suffit pas. Il faut juste avoir l’intelligence de le mettre au bon endroit, là où il va pouvoir exprimer des compétences qui seront d’autant plus acceptées qu’il a la légitimité d’avoir prouvé son amour pour le club. Prendre une ancienne gloire uniquement par principe, c’est démagogique et généralement contre-productif. Quoi qu’il en soit, il ne faut pas faire de généralité, chaque cas est un cas particulier.