Le nouveau président de la Fédération Française de Tennis , Gilles Moretton, va-t-il créer rapidement une chaîne de télévision dédiée au tennis comme l’ont fait avec un certain succès les dirigeants du tennis italien ?
À écouter Angelo Binaghi, 61 ans, le président de la fédération transalpine, il ne faut pas chercher ailleurs les raisons du renouveau du tennis au delà des Alpes.
Pour ce dernier, cet engouement n’est pas du tout lié à la victoire de Shiavione au tournoi de Roland- Garros en 2010. Un exploit dans un tournoi du Grand Chelem qui n’aurait généré, selon lui, aucune augmentation significative du nombre de licenciés.
Angelo Binaghi : « C’est la meilleure réussite économique de l’histoire du tennis italien »
Pour Angelo Binaghi, il le dit au journal l’Equipe, la relance du tennis dans son pays est à rechercher essentiellement dans le lancement de la chaîne de télévision Super Tennis : « C’est la meilleure réussite économique de l’histoire du tennis italien. Au delà de l’argent que cela génère, cela crée surtout un climat positif autour du tennis italien : les joueurs , les entraîneurs , les agents , les sponsors , les clubs …Tous les jours, on parle en bien du tennis italien à la télé . L’atmosphère autour de notre sport a changé, » ajoute, enthousiaste, le dirigeant qui se targue ainsi d’avoir triplé le nombre de licenciés en trois ans pour atteindre les 500 000.
Avec 950 000 licenciés, et de grands tournois comme Roland- Garros ou Bercy, le tennis français dispose d’atouts maîtres, à condition de ne pas s’endormir sur ses lauriers.
La presse a également un rôle à jouer. A ce sujet, la sortie du nouveau magazine Tennis revue, en kiosques (édité par Entreprendre / Lafontpresse) aux cotés de l’historique Tennis magazine (repris en 2015 à Jean Couvercelle par Benjamin Badinter , le fils de Robert Badinter ) restent également des signes encourageants, à condition que Gilles Moretton accepte de monter au filet sur la chaîne de télévision du tennis . À suivre…