vendredi 19 avril 2024

Grace Zaadi (hand) : « On a le groupe le plus relevé des JO »

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Après une belle saison avec Rostov, Grace Zaadi se concentre désormais sur l’équipe de France et les JO. L’ex-capitaine de Metz, qui va disputer ses deuxièmes JO, est prête à endosser le costume de leader en l’absence de Siraba Dembélé-Pavlovic.

Cela vous énerve-t-il que l’on vous répète sans cesse qu’il vous manque l’or olympique ?

Franchement non. On ne nous en parle pas tant que cela. C’est plus un challenge pour nous d’aller chercher ce titre qui manque au handball féminin français. On s’entraîne pour gagner des médailles, des titres. Pour l’or olympique, il a manqué surtout de la chance car la qualité est là. A chaque fois, ça ne se joue pas à grand-chose. Il y a une grosse concurrence et les titres sont de plus en plus difficiles à gagner.

Comment jugez-vous votre groupe ?

Je pense que l’on a le groupe le plus relevé et ensuite on croisera avec des équipes plus abordables. Ce n’est pas plus mal d’avoir une grande adversité dès le début de la compétition, on n’a pas le droit à beaucoup de fauxpas d’entrée, ça nous met bien dans la compétition.

La Russie fera partie des favorites. La plupart sont vos coéquipières en club. Vous êtes-vous chambrées au moment du tirage ?

Les Russes et les Norvégiennes sont des prétendantes au titre comme nous. Bien sûr on en a parlé surtout que je suis une chambreuse de nature. Avec les coéquipières russes et suédoises, on a passé un deal, mais je leur ai dit que je ne le respecterai pas (rires).

Quel est le deal ?

La Russie gagne contre la Suède, la Suède gagne contre la France et la France gagne contre la Russie afin d’avoir chacune une victoire dans nos confrontations. Je leur ai dit que je ne respecterai pas le deal car je ne voulais pas perdre contre la Suède.

Grace Zaadi veut éviter le faux-pas d’entrée

Comment le groupe a-t-il vécu le forfait de sa capitaine Siraba Dembélé-Pavlovic ?

Très mal, c’est très dur pour le groupe. A titre personnel aussi car nous avons une relation qui dépasse le cadre des terrains de hand. C’étaient ses derniers JO, on ne peut pas être plus triste qu’elle mais en préparation et en compétition je vais encore plus ressentir son absence. Depuis mon arrivée en sélection en 2013, elle était toujours là, elle m’a beaucoup aidée, on faisait chambre commune. Elle apporte tellement au groupe, on n’en parle pas assez. Je la respecte énormément.

A Metz, vous étiez déjà une joueuse complète, une star. Que vous a apporté de plus ce départ à Rostov en 2020 ?

J’avais envie de sortir de ma zone de confort. On peut toujours progresser même après avoir gagné beaucoup de titres et partir à l’étranger, découvrir une nouvelle langue, une nouvelle culture cela fait partie d’une progression. Les progrès ne sont pas uniquement sportifs, être capable de s’adapter à un nouvel environnement c’est important aussi, ça fait grandir et progresser.

Cela me permet d’être plus mature et j’apporte aussi cette maturité à l’équipe de France. En plus, pendant la pandémie nous n’avons pas eu de confinement, la vie sociale s’est poursuivie. Si j’avais eu un enfant, j’aurais certainement réfléchi avant de m’exiler mais là, en étant seule, ça ne posait pas de problèmes.

Etes-vous prête à endosser encore un peu plus le costume de leader en équipe de France en l’absence de Siraba ?

Nous sommes plusieurs à avoir une âme de leader. Notre force, c’est que notre jeu repose sur notre collectif pas sur une individualité. Il ne faut pas qu’un seul leader, mais plusieurs. Avec l’absence de Siraba, il faudra que l’on en fasse toutes un peu plus. C’est dans l’adversité qu’on peut être meilleures.

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