Si le tracé du Tour ne correspond pas totalement aux forces du leader de Cofidis, celui-ci, 12ème en 2019 et 11ème en 2020, entend faire preuve d’une belle prise d’initiative. Guillaume Martin s’est d’ailleurs préparé en conséquence.
Dans quel état d’esprit allez-vous vous présenter au départ du Tour de France ?
Je suis toujours combatif. C’est le plus gros événement de l’année, celui sur lequel une saison se joue, celui qu’on retient le plus. Comme tous les ans, je vais me préparer au mieux. J’ai commencé par un stage à Font-Romeu. Le parcours du Tour de France n’est peut-être pas autant à mon avantage que celui de l’an dernier, il me faudra donc être opportuniste.
Guillaume Martin s’attend à une 3ème semaine difficile sur le Tour
Le jugez-vous à votre désavantage surtout par rapport aux deux chronos ?
C’est un fait. Mais il y a aussi moins de montagne. La dernière semaine est dure. La première est plutôt plate dans l’ensemble. Moins d’étapes pourraient me convenir. Il faudra trouver les moments opportuns pour se montrer.
Vous allez participer déjà à votre cinquième Tour de France. L’approche psychologique reste-t-elle la même avec l’expérience ?
Je n’ai pas de routine par rapport au Tour de France. Cela reste toujours un magnifique événement dont je ne me lasse pas. J’aurai toujours la même excitation que lors de mon premier Tour.
Les premiers mois de compétition sont-ils de nature à vous rendre confiant ou nourrissez-vous quelques doutes ?
Je ressens surtout de la frustration. Sur quelques courses, les résultats n’ont pas été à la hauteur de mes espérances et du niveau que je pouvais avoir. Il y a eu aussi des faits de course chutes ou problèmes mécaniques et d’autres fois des soucis de placement. J’ai connu un hiver très contrarié par des soucis de genou.
J’ai donc peu roulé. Malgré tout, j’ai pu vite revenir sur Paris-Nice (6ème, Ndlr). Cela m’a redonné de la confiance. Mais j’aurais aimé davantage me montrer sur des classiques ou sur un Tour du Pays basque. Il m’a manqué des petites choses sur ces épreuves-là (le Français a ouvert son compteur 2021 avec le Mercan’Tour Classic Alpes-Maritimes le 24 mai, Ndlr).
« Gagner une étape »
Vous ne pensez donc pas pouvoir gagner le Tour de France.
Aujourd’hui, je suis davantage dans l’optique de viser les étapes que de faire un bon classement général. L’idée, c’est d’être relâché par rapport au général et de se concentrer sur les étapes. Après, on ne sait jamais ce qui peut se passer. Car même si je travaille bien le chrono je vais forcément perdre du temps par rapport à des spécialistes.
Accrocher un podium sur le Tour de France fait-il néanmoins partie de vos ambitions d’ici la fin de votre carrière ?
Je ne suis pas du genre à faire des plans sur la comète. Ce n’est pas ma manière de penser.
Avez-vous procédé à des ajustements dans votre préparation ?
D’habitude, je courais beaucoup avant le Tour. Cette année, j’ai eu peu de jours de course. La fin de saison sera dense. C’est aussi cela qui a guidé la planification du début de saison.
Quelles seront les autres forces et ambitions de Cofidis sur ce Tour de France ?
L’objectif principal est de gagner une étape. Jesus Herrada sera certainement de la partie. C’est un chasseur d’étapes. On misera assurément aussi sur un coureur rapide au sprint (Viviani ou Laporte) qui essaiera de tirer son épingle du jeu.
Qui est selon vous le grand favori de ce Tour?
Il ne faut jamais enterrer les INEOS. Néanmoins, les plus impressionnants depuis quelque temps sont les deux Slovènes (Pogacar et Roglic). Cependant, sur le Tour, il peut se passer plein de choses…
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