samedi 25 mars 2023

Guy Lacombe : « Je ne me fais pas de souci pour le PSG-là »

RB Leipzig - PSG (mercredi, 21h)

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Frédéric Denat
Frédéric Denat
Journaliste

Avant le déplacement à Leipzig en Ligue des Champions, l’ancien entraîneur du PSG (2005-2007), vainqueur de la coupe de France 2006, analyse le début de saison d’une équipe qui se cherche un fond de jeu. Rien de plus normal nous dit Guy Lacombe…

Les critiques sur la qualité du jeu qui accompagnent le PSG en ce début de saison vous paraissent-elles légitimes ?

Clairement, non. On reproche au PSG de Pochettino de ne pas avoir de fond de jeu comme on dit, mais comment pourrait-il en être autrement avec des joueurs dont certains ne se connaissent pas et n’ont eu la possibilité de se découvrir qu’en compétition. Vous ajoutez à ce manque de travail collectif et tactique, qui ne peut souvent se faire qu’à l’entraînement, de grandes différences de niveau physique, certains ayant repris bien après les autres, et vous obtenez une équipe encore en chantier. Mais pas en crise.

A l’image de Messi ?

Evidemment. Quel chamboulement pour lui ! C’est la première fois qu’il déménage, qu’il change de club, et qu’il a être confronté à cette réalité. Forcément, même s’il est très fort, ça ne peut pas se faire du jour au lendemain, parce que ça ne dépend pas que de lui, mais aussi de ses partenaires, de leur capacité à le mettre dans les meilleures dispositions possibles. C’est Raynald Denoueix qui disait très justement : la valeur de la relation technique qui lie deux joueurs sera toujours plus forte que l’addition de la valeur des deux joueurs. On est dans ce cas de figure au PSG avec en plus énormément d’individualités aux états de forme disparates. Mais je ne me fais pas de souci pour cette équipe. Ça va se régler.

« Le temps joue pour Pochettino »

Si la manière n’y est pas, les résultats pour le moment sont au rendez-vous ?

Oui, malgré tout le PSG n’a perdu qu’un fois. Cette capacité, pour le coup collective, à faire face, à gagner quand même, est prometteuse.

La marge de progression est-elle si importante que ça ?

Plus on monte de niveau, plus la progression est de l’ordre du chirurgical, de la recherche des meilleures complémentarités. Parce que je connais quand même un peu ce club, je sais sa spécificité. C’est particulier. Il faut pouvoir s’appuyer sur des joueurs faits pour Paris, ce club, cette ville, deux entités magnifiques, avec une énorme ambition et autant d’attentes.

Que pensez-vous de Pochettino, de sa méthode ?

Les objectifs sont tellement hauts… le management n’en est que plus difficile. Avec autant de joueurs de qualité, vous avez tellement de possibilités de jeu que le plus dur reste de déterminer le bon système, en fonction de la forme des leaders, des adversaires, des absents etc. Je comprends l’attente, énorme, autour de cette équipe, mais moins l’impatience qui l’entoure sous prétexte que la manière n’est pas à la hauteur. Avec une seule défaite au compteur après trois mois de compétitions, je pense que le temps joue pour Pochettino.

Le nom de Zidane revient parfois pour s’asseoir sur le banc du PSG, qu’en pensez-vous ?

Je sais que Yazid entretient de bonnes relations avec QSI et que les dirigeants parisiens l’ont certainement déjà appelé dans le passé. La question n’est pas de savoir s’il serait légitime, plutôt de savoir si ça peut l’intéresser. Pour le moment, c’est manquer de respect à tout le travail ingrat que réalise Pochettino que de l’évoquer. Après avoir tout gagné avec le Real, je pense qu’il a d’autres ambitions qui se rapprochent plus d’une sélection que d’un club. Mais je peux me tromper…

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