Après un été dernier très mouvementé, Saint-Raphaël a ouvert une nouvelle page de son projet obtenant la 7ème place. Pour sa deuxième saison à la tête du club, Benjamin Braux veut se rapprocher de la 5ème place.
La première saison du nouveau projet de Saint-Raphaël a pris du temps à se mettre en place. Pointant à la 11e place à la mi-saison, son entraîneur, Benjamin Braux, s’attendait à un défi aussi relevé : « La tâche était ardue après avoir renouvelé la moitié de l’effectif. On a vu le départ de beaucoup de joueurs d’expérience et le début d’un nouveau cycle. On était en année 1 du projet et dans ce genre de situation il faut toujours se laisser un peu de temps. »
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Profitant de la perte de vitesse d’Aix et de leur bonne dynamique, les Raphaëlois ont réalisé une deuxième partie d’exercice plus aboutie. « On a payé notre nouvelle équipe par beaucoup d’irrégularité, mais on a su être là aux bons moments. En fin de saison, on a vu que l’équipe commençait à bien tourner, ce qui nous a permis de décrocher cette 7e place. »
« On a posé les fondations, maintenant il faut faire le reste »
Cette saison, Saint-Raphaël a pour objectif de passer un cap. La progression attendue ne l’est pas tant au classement que dans le nombre de victoires à remporter. « Ce qui était un peu frustrant, c’était l’écart avec le 6e (Toulouse, Ndlr). On finit 1er du 3e wagon. Maintenant, il va falloir qu’on se rapproche du groupe de devant. » D’un point de vue comptable, 11 points séparaient le club du Var de Toulouse (26 contre 37 points).
Benjamin Braux et ses hommes ont ainsi pour objectif d’entrer dans le groupe des poursuivants, comptant déjà Nîmes, Chambéry et Toulouse. Afin d’opérer cette progression, le club mise sur la continuité. Ainsi, seuls deux départs et deux arrivées ont été enregistrées. Le dossier le plus chaud fut bien sûr celui du poste de gardien de but.
Vincent Gérard, à peine arrivé l’été dernier, s’est laissé séduire par le projet allemand de Kiel. Les dirigeants de Saint-Raphaël ont compris son envie, le laissant partir alors qu’il lui restait deux années de contrat. Pour le remplacer, ils ont été chercher Rangel Luan, international brésilien évoluant principalement en Espagne depuis 8 ans.
« Il ne parle pas encore Français, mais on a des joueurs espagnols au club comme Marquez ou Mazaranes. Dipanda a aussi joué en Espagne. La communication ne sera pas un problème et il sera prêt pour la saison. »
Micke Brasseleur est la deuxième et dernière recrue de Saint-Raphaël, un renfort de choix au poste d’arrière droit. Avec ces quelques ajustements, Benjamin Braux y croit. « On a la chance d’avoir un effectif homogène en niveau et hétérogène en qualité. L’an dernier, on savait qu’on avait construit une équipe pour être optimal dans deux ou trois ans. »
Battu par Nantes, à domicile, lors de la première journée (39-34), Saint-Raphaël s’est repris en s’imposant à Saran (29-27), avant de recevoir Cesson-Rennes samedi (20h).
Le joueur à suivre : Micke Brasseleur
L’arrière droit franco-algérien de 30 ans, Micke Brasseleur, a signé un contrat de deux saisons. Ce joueur formé à Tremblay a joué dernièrement pour le club roumain de Dobrogea Sud Constanta, en Roumanie, pendant une saison. Il est aussi passé par Ivry, Nîmes, Limoges et Aix-en-Provence pour un total de 513 buts en 201 matches. Il vient renforcer le poste d’arrière droit aux côtés d’Adrien Dipanda.
La continuité va-t-elle payer ?
Tout le pari de cette saison à Saint-Raphaël est de croire en son projet entamé l’année dernière. Trois hommes forts de la saison dernière se démarquent : Benjamin Bataille, Johannes Marescot et Raphaël Caucheteux. Sortant tous les trois de bonnes saisons individuelles, ils devront répondre présent à nouveau et élever le niveau d’un collectif qui n’appelle qu’à devenir plus régulier dans ses performances. Drevy Paschal, qui sort d’un exercice très abouti, représente du haut de ses 22 ans la meilleure chance de progression en interne cette saison encore.
François Simonin