Battues en finale lors du Mondial 2021, les Bleues veulent tout faire pour décrocher de nouveau un titre gagné en 2017.
S’il y a bien une joueuse en équipe de France qui a vécu des émotions fortes lors des Championnats du monde, c’est bien Coralie Lassource. Elue meilleure ailière gauche de la compétition en Espagne il y a deux ans, ce souvenir reste à jamais gravé dans sa mémoire :
« Cette récompense de meilleure ailière gauche de la compétition a beaucoup compté dans ma carrière. Quand j’ai vu la All Star Team, j’en ai pleuré. Cela m’a fait du bien de voir que mon travail a payé. D’autant que mon parcours en équipe de France n’a pas été linéaire. »
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« Je n’oublierai jamais. Je fais aussi du hand pour être reconnue. Même si cela n’est pas simple tous les jours, même si on a des moments où on est moins en forme qu’à d’autres, c’est pour attendre ce genre de choses que je me bats et que je me lève ».
Par contre, sur le plan collectif, un goût amer est resté en bouche. Le 19 décembre 2021, la France s’est inclinée en finale contre la Norvège (22-29), à l’issue d’une rencontre totalement à contre-sens :
« Ce Mondial 2021 a été un moment très fort collectivement aussi. C’était en sortant des JO. Il y avait eu pas mal de changements. Pas mal de filles avaient arrêté après les Jeux. Des jeunes ont alors fait leur entrée sur cette compétition. On ne savait donc pas trop à quoi s’attendre. On se savait aussi en période de transition après le titre des Jeux. »
« Quand on ne se met pas trop de pression, généralement cela se passe bien. Néanmoins, on avait été déçues par notre 2ème période en finale contre la Norvège. Tout nous avait pourtant souri en première. Lors de la seconde, cela avait été complètement le contraire. J’avais vraiment mis du temps à me remettre de cette compétition et de ce résultat final. »
« Pendant notre parcours, on avait été plutôt bien. C’était cependant le jour de la finale où il fallait vraiment gagner et on n’avait pas su le faire. Mais, en l’espace d’un an, on a quand même accumulé de très bons résultats ».
Place au Mondial 2023. En terres scandinaves (la 26ème édition du Mondial se déroule au Danemark, en Norvège et en Suède du 29 novembre au 17 décembre), le moins que l’on puisse dire est que les Bleues ne vont pas débarquer en terrain conquis.
« On y va pour gagner »
Elles ont hérité de la Slovénie, de l’Angola et de l’Islande dans leur phase de groupes. Des adversaires à leur portée s’il n’y a pas de relâchement : « Rien qu’à regarder notre phase de groupes, on va vite rentrer dans le vif du sujet. Ce n’est pas plus mal. On sait à quoi s’attendre. On sera vite dans le rythme de la compétition. »
« On ne pourra que progresser et monter en puissance. Nos adversaires ont un style de jeu totalement différent, mais avec de la complexité et de l’agressivité. Lors des derniers Jeux, on avait eu une poule assez dense. L’autre poule était plus tranquille. Ensuite, quand il y a eu croisement, une poule a été bien au-dessus de l’autre ».
Alors la France favorite ? « On est dans une phase où on va intégrer pas mal de jeunes, glisse l’expérimentée ailière gauche internationale. Cette compétition doit nous permettre de déceler comment on va se développer. Mais l’état d’esprit qui anime toujours l’équipe de France c’est de gagner. On y va pour cela ».
Mais alors comment gérer cet événement à quelques mois des Jeux Olympiques en France ? La Brestoise a son idée : « Forcément, j’aurai les Jeux en ligne de mire, mais je me focaliserai d’abord sur le Mondial. Un Mondial reste toujours une compétition à part. Cette étape importante doit nous permettre de nous améliorer pour les Jeux. C’est une ligne magnifique à son palmarès. C’est loin d’être négligeable ».
Et comment ! Fin 2017, en Allemagne, lors du Mondial, les Tricolores étaient montées sur la plus haute marche en battant en finale… la Norvège (23-21).