mardi 10 décembre 2024

Hand féminin : Metz n’est plus tout seul pour le titre

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L’époque où les Messines dominaient le handball féminin français semble révolue. Dans l’ombre des Lorraines, d’autres équipes ont bien travaillé et elles en récoltent les fruits aujourd’hui.

Metz ne marche plus seul désormais, il ne porte plus à lui seul les espoirs français sur les scènes française et européenne. Brest et Paris 92 offrent désormais du suspense en championnat. A la trêve, due au Championnat d’Europe, les trois équipes se partagaient les trois premières places en un point, elles sont les dernières invaincues :

« C’est le fruit d’un long travail » explique le président brestois Gérard Le Saint. « C’est aussi important pour Metz d’avoir de la concurrence, ça les pousse à s’améliorer année après année aussi. Ils savent que ça pousse derrière et qu’ils ne doivent pas se relâcher pour rester au sommet. » Brest a mis dix ans pour revenir au sommet après des problèmes financiers en 2012 après un titre de champion de France et un dépôt de bilan. Repris en main par les frères Le Saint, un modèle économique basé sur du partenariat privé a été mis en place.

Le club dispose désormais d’une des plus belles salles en Europe. L’Arena permet de dégager de nombreux revenus et le club a le budget le plus important en France. Il a acquis sa légitimité sportive avec des recrutements intelligents, celui de Marta Bangué en 2015 alors que l’équipe était en D2, ceux d’Allison Pineau et de Cléopâtre Darleux ou ceux en 2018 d’Ana Gros et Bella Gulden, deux stars mondiales. Le recrutement est allé crescendo de saison en saison. Et la première récompense est arrivée en 2021, ils ont réalisé le doublé avec le titre de champion de France et la Coupe de France (ils avaient précédemment remporté la Coupe de France en 2018) plus une finale de Ligue des Champions :

« On vise à terme une victoire en Ligue des Champions. On s’installe parmi les meilleures équipes françaises, on est désormais reconnu sur le plan européen, je pense que l’on peut légitimement avoir des ambitions élevées. Personnellement, je trouve ça bien qu’il y ait de la concurrence, ça nous permet de rester éveillés, de ne pas nous reposer sur nos lauriers. »

Le Paris 92, premier concurrent du Metz Handball

Paris 92 revient, lui aussi, cette saison sur le devant de la scène. Vice-champion de France à trois reprises en 2012, 2014 et 2015, le club parisien a connu des années compliquées par la suite mais, depuis 2017, il a entamé un nouveau cycle et il est désormais revenu dans le Top 3. Paris 92 n’est pas, en revanche, dans le Top 3 des plus gros budgets. Derrière Brest (6,6 millions d’euros) et Metz (3,7 millions d’euros), on trouve Nantes (3,5 millions d’euros) puis Paris 92 (2,3 millions d’euros).

Les Parisiens n’ont pas les moyens financiers d’avoir un effectif aussi important que leurs deux rivaux, mais ils continuent de bien travailler comme le précise l’entraîneur Yacine Messaoudi :

« On avance dans la bonne direction, on ne brûle pas les étapes. Les résultats sportifs nous donnent raison par rapport à la politique que l’on mène. On fait confiance aux jeunes encadrées par des joueuses plus expérimentées. Je pense que le club peut être optimiste pour les années à venir. »

 « La concurrence permet de ne pas nous reposer sur nos lauriers »

La saison dernière, les Parisiennes ont pris la 3ème place, mais à distance respectable de Metz (15 points d’écart) et à 5 points de Brest. Pour affronter cette nouvelle saison et se rapprocher des deux cadors, l’effectif a été remanié avec six arrivées et il compte dans son effectif deux championnes olympiques Méline Nocandy (blessée au genou contre Plan-de-Cuques, elle sera absente plusieurs mois) et Laura Flippes.

Lors de la présentation de la saison, le président Jean-Marie Sifre avait annoncé la couleur : « Au vu de notre recrutement, les objectifs se doivent d’être meilleurs. Je ne veux pas mettre la pression, mais on se met désormais en position de gagner des titres, en championnat national, en Coupe de France et en Coupe d’Europe. »

Les adversaires de Metz ne se cachent pas, ils sont ambitieux et veulent challenger le tenant du titre. Une bonne chose pour le handball féminin.

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