La saison 2022/2023 s’est achevée sur une 6ème place, une performance qui se traduit par un changement de dimension au sein du Fenix Toulouse Handball. Cette équipe toulousaine est ainsi parvenue à faire tomber les grandes équipes du championnat sans pour autant être régulière contre les petites. Une irrégularité à corriger pour regarder plus haut.
Le 25 septembre, le Fenix Toulouse Handball s’impose 35 à 27 contre l’ogre Paris Saint Germain huit fois champion de France de suite. Les Toulousains font preuve d’une efficacité remarquable qui leur permet de faire tomber le champion lors de la 3ème journée.
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Cette victoire est la première contre une des trois équipes du futur podium final de cette saison 2022/2023 (32-31 contre Nantes, 11ème journée, 31-30 contre Montpellier, 15ème journée) et celle d’une nouvelle réputation en tant qu’équipe qui parvient à faire tomber les favoris du championnat.
Cependant, cette performance est ternie par un manque de régularité contre les équipes de deuxième partie de tableau, l’empêchant ainsi de concrétiser ses objectifs européens en laissant les concurrents directs prendre les places qualificatives de la coupe d’Europe.
« Il nous manquait un peu plus de régularité alors que nous avons l’ambition de jouer l’Europe, mais il n’y a que quatre places pour cinq équipes qui ont le niveau de s’y qualifier » explique l’entraîneur du Fenix Danijel Andjelkovic.
L’effectif a pourtant signé une 6ème place, confirmant les ambitions de la saison dernière, s’ajoutant aux titres personnels de meilleur buteur pour Nemanja Ilic, auteur de 202 buts et de meilleur joueur à son poste, en tant qu’ailier gauche. « Les titres personnels ont été remportés grâce à une qualité de jeu collectif. Nemanja Ilic a par exemple pris toutes les occasions qu’il avait, permises par le travail du groupe » souligne l’entraîneur toulousain.
37 points, une saison record
Les performances du club en championnat attirent notamment toujours plus de spectateurs qui viennent assister aux exploits de leur équipe contre les favoris tels que Paris, Montpellier ou encore Nantes. Toulouse a fini avec 37 points au terme de la saison, ce qui en fait le meilleur total de points du club depuis près de 20 ans.
L’entraîneur de l’équipe souligne cette attractivité grandissante « Les spectateurs sont plus nombreux que la saison dernière. On a eu seulement trois défaites à domicile (contre Chambéry, Dunkerque et Nîmes, Ndlr) donc les gens sont contents et ils ont envie d’aller plus loin avec nous ».
De plus, la montée en puissance de l’ambition du club bénéficie aux jeunes joueurs issus du centre de formation qui tenteront de correspondre aux objectifs fixés par le club pour la saison à venir. Ils sont intégrés au fur et à mesure au sein de l’effectif professionnel afin de prendre connaissance des attentes du handball de haut niveau. Danjiel Andjelkovic défend cette méthode.
« Ça fait 2-3 ans qu’on investit dans le centre de formation en essayant d’amener ces jeunes avec les joueurs professionnels et on espère avoir des résultats dans 4 à 6 ans ». Le recrutement va permettre au groupe de s’étoffer et de rendre possible les ambitions du club, remplaçant de ce fait certains joueurs qui se sont fortement implantés au sein de l’effectif toulousain.
Une 6ème place décevante pour le Fenix
« Le départ de joueurs comme Erik Balenciaga impacte le jeu en attaque. On compte alors sur notre joueur de 22 ans Casper Käll pour le remplacer. Il a beaucoup de potentiel et de qualités afin de prendre un jour le poste de demi-centre à la place d’Erik Balenciaga » explique le technicien toulousain.
Le club s’est limité à quatre changements à travers l’arrivée de Gabriel Nyembo, Casper Käll, Uros Mitrovic et Romain Giraudeau de retour de prêt. Il s’agit essentiellement de pallier le départ d’Erik Balenciaga qui s’était durablement imposé à l’issue de son passage sous les couleurs du Fenix.
« J’aimerais remercier mes joueurs, ils se sont battus tout au long de la saison alors qu’on n’avait pas de gaucher quand on l’a débutée et seulement quatre joueurs étaient sur les postes d’arrière » insiste Danijel Andjelkovic. Le Fenix Toulouse Handball a ainsi pour ambition la saison prochaine de confirmer sa réputation de tombeur des favoris du championnat en gagnant de la régularité afin de s’installer durablement dans les cinq premiers du championnat.
Gabriel Nyembo
Suite au départ de l’international autrichien Tobias Wagner, le pivot de 26 ans Gabriel Nyembo a été recruté jusqu’en 2025 après avoir joué pendant quatre saisons sous les couleurs de Dunkerque et débuté sa carrière professionnelle au club de Sélestat pendant cinq saisons. Il pourra exploiter ses atouts offensifs, lui qui a été auteur de 159 buts en 108 matches en StarLigue dans l’ensemble de sa carrière dont 69 réalisations en 28 rencontres la saison passée.
Quels leaders après la retraite de Perrick Chelle ?
Pierrick Chelle, l’ailier droit de 33 ans a tiré sa révérence en fin de saison après avoir joué l’entièreté de sa carrière sous le maillot toulousain. Le natif de Roques, près de Toulouse, a été formé au Fenix avant de jouer son premier match en 2006.
Il devient ensuite capitaine à 23 ans et s’impose comme un leader indiscutable au sein de l’effectif. Il s’agit ainsi de trouver un leader qui puisse être aussi fédérateur que son prédécesseur tel que Maxime Gilbert par exemple qui est aussi un joueur qui a effectué l’ensemble de sa carrière à Toulouse et qui s’est vu attribuer de nombreuses responsabilités.
Mathieu Coulette