Les Dragonnes sortent encore d’une très belle saison où leur domination a été sans partage à l’échelle nationale. Par contre, elles doivent encore élever le curseur à l’échelon européen.
Certaines statistiques se passent de tout commentaire. La saison dernière, Metz n’a perdu aucun match.
Titrée pour la 25ème fois de son histoire, deux fois consécutivement, l’équipe lorraine a également remporté sa 11ème Coupe de France. Pablo Morel, coach du BBH, tient à rendre hommage à l’équipe lauréate :
« Il ne faut surtout pas minimiser ce qu’est en train de réaliser Metz. Cela fait deux saisons complètes qu’elles sont implacables sur tout le territoire français. C’est une performance incroyable et remarquable. Brest se doit aussi d’ambitionner ce titre de championne de France. Cependant, il faut aussi reconnaître et évaluer l’adversité ».
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En France, Metz écrase tout sur son passage. La saison n’a pas encore débuté que les crocs des Dragonnes sont déjà sortis. Chloé Valentini, l’ailière gauche internationale, a hâte d’en découdre :
« A l’issue de nos premiers matches amicaux, j’ai envie qu’on avance, qu’on progresse pour être le mieux préparé possible dès le premier match de championnat. Ensuite, il y aura la Ligue des Champions ». Comment faire en sorte que ce groupe habitué à gagner en championnat ne soit pas rattrapé par une forme de lassitude ?
Tout paraît si simple. Emmanuel Mayonnade, l’entraîneur principal, corrige : « Tout le monde a envie de faire mieux que la saison précédente en trouvant les ressorts suffisants. Cela fait 17 ans que j’entraîne. Au fil du temps, je me suis rendu compte que le niveau du championnat devenait de plus en plus conséquent. Même quand j’entraînais Mios (dès 2006 à 23 ans, Ndlr), c’était compliqué. Les années se suivent et ne se ressemblent pas forcément. Les effectifs changent. »
Un championnat compliqué pour les favoris
« Loin de moi d’avoir cette idée que les cartes sont déjà rabattues. Tout le monde recrute. Les choses ne sont simples pour personne. J’ai confiance en nous pour savoir qu’on fera tout notre possible pour essayer de reproduire une saison quasi identique que la précédente. Si cela n’était pas le cas, ce ne serait pas pour des considérations d’ordre mental et de motivation, mais parce que nos adversaires auront été meilleures que nous. »
« On s’entraîne tous les jours car nous voulons gagner tous les matches. Mais nous ne sommes pas seuls. On repart tous de zéro. Néanmoins, je sais la température du groupe bonne. Tout le monde est pleinement concerné par un objectif identique ». La seule ombre au tableau côté messin la saison dernière a été cette élimination cruelle en Ligue des Champions en quarts contre le TC Ferencvaros.
« On veut gagner tous les matches »
Metz a opté pour une certaine stratégie de recrutement en fonction des propositions du marché et de ses aléas : « L’axe majeur du recrutement a été dans cette capacité à conserver les mêmes joueuses, rappelle
Emmanuel Mayonnade. C’est une part du recrutement en soi. On n’a par contre pas pu conserver tout le monde, notamment Bruna De Paula (l’ancienne capitaine a rejoint Györ, Ndlr), que l’on aurait aimé conserver sur une saison de plus. Quand on cherche aussi une remplaçante pour Bruna, ou Tamara Horacek (partie à Nantes, Ndlr), les sommes évoquées sont très conséquentes par rapport à la concurrence du championnat ».
Toutefois, Metz n’est pas resté inactif sur le marché des transferts : « On a quand même trouvé Anne Mette Hansen et Alina Grijseels, des joueuses d’expérience qui pourront chacune nous apporter dans leur domaine d’activité. Elles sont puissantes, rapides, assez mobiles. Elles défendent bien aussi et ont une bonne mentalité. Elles ont des enjeux forts sur l’année à venir dans la perspective des Jeux. »
« Avec Hansen, il faut notamment que les choses perdurent avec nous sur le plan de son contrat. Il y a une remise en question importante à faire pour elle et pour nous. Elle doit retrouver un niveau de jeu constant ce qu’elle a perdu un peu avec Györ en fin de cycle. On garde bon espoir d’en faire une joueuse très importante pour nous ». Un point demeure certain, en 2023/2024, il sera dangereux de croiser les Dragonnes.
