Pour la première fois en presque 10 ans, Paris a douté. Mais, une fois de plus, le club de la capitale a réussi à s’imposer et à s’offrir un 10ème titre de champion de France, le 9ème d’affilée. Pour ce qui devrait être sa dernière saison, Nikola Karabatic aimerait offrir cette fois la Ligue des Champions au club de la capitale.
Les Parisiens ont fini par s’habituer à dominer la StarLigue, mais la saison 2022/2023 a sonné comme un retour à la réalité. Le PSG ne s’est assuré du titre qu’à la 29e journée en s’imposant contre Nantes 35-32.
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Cette saison est loin d’avoir été un long fleuve tranquille. Diminué par une succession de blessures, dont l’absence de Nikola Karabatic à partir de la mi-février, Paris n’a pas pu pleinement s’exprimer, à l’image de la défaite frustrante 24-25 contre Kielce en demi-finale du Final Four de la Ligue des Champions.
Le championnat français a rarement été aussi relevé. Le PSG a vu l’écart qui le séparait de Montpellier et Nantes se combler. Pour faire face à cette montée de l’adversité et être moins surpris par les blessures, la formation parisienne a densifié sa rotation en prenant Tønnesen, Holm et Marchán trois joueurs accomplis et dans la fleur de l’âge.
« Je ne sais pas s’il a envie de continuer… » (son agent)
L’équipe de la capitale affiche toujours les mêmes ambitions : s’imposer en StarLigue et continuer de viser une première Ligue des Champions. Néanmoins, cette saison promet d’avoir un goût particulier en raison de la situation de Nikola Karabatic. Alors qu’il avait prolongé d’un an durant la saison dernière, cette saison pourrait être sa dernière à Paris et peut-être même de sa carrière alors qu’il aura 40 ans le 11 avril. Bhakti Ong, son agent, ne botte pas en touche. « Il est en fin de contrat. Une page va sûrement se tourner. »
Le demi-centre compte ses mois restants dans la capitale, voire peut-être tout simplement dans le handball. « Il ne faut jamais dire jamais, mais honnêtement je pense que ce sera son dernier club. Aucune équipe ne s’est manifestée. Paris est finalement le club où il est resté le plus longtemps et il s’y sent bien. »
A bientôt 40 ans, Karabatic a tout gagné et il commence à accumuler les blessures. Après avoir manqué la fin de saison à cause d’une phlébite, Niko a renoué avec le handball durant la tournée au Japon cet été. « Je suis heureux d’avoir pu reprendre l’entraînement après cinq mois, j’avais hâte de retrouver l’entraînement et le terrain. Je suis super heureux de rejouer. Et très heureux et impatient de jouer des matches », a-t-il avoué dans une vidéo du club. Cette saison a tout d’une dernière danse pour lui.
Euro, JO et Ligue des Champions, cela promet d’être riche. Le sacre européen occupe forcément une partie de son esprit. Le PSG et lui courent après depuis 2015. Avec 6 Final Four en 8 ans, mais une seule apparition en Finale en 2017 (défaite 24-23 contre le Vardar Skopje), pour Bhakti Ong, Paris est bien la preuve de la terrible cruauté de ce format instauré en 2010.
« Aucun club ne commence sa saison avec l’objectif de remporter la Ligue des Champions. La compétition est extrêmement difficile, et le Final Four est un challenge sans pareil. Autant d’enjeux sur deux jours, il y a toujours des surprises. » Bien que les ambitions restent les mêmes, les moyens mis à la disposition du club ont diminué, de l’aveu même de Nikola Karabatic :
« A partir de la saison 2018/2019, le club a commencé à réduire la voilure au niveau du recrutement, à garder toujours une équipe très compétitive, mais en faisant attention et en ne recrutant plus forcément les meilleurs joueurs au monde. » Paris n’y arrive pas dans le dernier carré de Ligue des Champions et cette année est la dernière occasion pour les frères Karabatic tous deux en fin de contrat de conquérir la Ligue des Champions, ensemble, au PSG. Ce serait une manière pour Nikola de finir sa carrière en club en apothéose…
Le joueur à suivre : Ruben Marchán
L’international espagnol Ruben Marchán s’est engagé avec le Paris Saint Germain jusqu’en 2025. A 28 ans, le nouveau pivot de la capitale a évolué sous les couleurs du BM Cuidad Encantada puis au BM Benidorm en 2015 avant de s’engager à l’Ademar Léon en 2019. Le joueur espagnol a ensuite poursuivi sa carrière au HBC Nantes en 2021 pour une durée de deux saisons. En sélection, il a notamment remporté une médaille de bronze avec l’Espagne à l’issue des championnats du monde 2021.
Raul Gonzalez Gutierrez a-t-il toujours les clés ?
L’entraîneur espagnol, Raul Gonzalez Gutierrez a finalement prolongé au sein du club de la capitale jusqu’en 2025 alors qu’on l’annonçait partant. Présent depuis 2018, il a su étoffer le palmarès du Paris Saint-Germain sans pour autant lui offrir un titre en Ligue des Champions, un trophée très convoité par les dirigeants parisiens.
L’équipe s’est une fois de plus arrêtée aux portes de la finale contre Kielce. Le technicien de 53 ans a vu le départ de certaines de ses stars ces derniers Mercatos à l’image de Mikkel Hansen ou de Sander Sagosen. Il reste deux saisons au coach espagnol pour remporter la plus prestigieuse des compétitions européennes.
François Simonin