lundi 25 septembre 2023

Hand : pourquoi Dijon peut croire au maintien

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50 ans après avoir été champion de France et 10 ans après son dernier massage dans l’élite, Dijon sait que le maintien doit être son seul objectif. Il peut y croire.

En 2014, les Dijonnais sont redescendus en ProLigue, un an après avoir été promus en première division malgré la performance de Pierrick Naudin, 4ème meilleur buteur du championnat. Les Dijonnais ont connu par la suite 10 saisons de ProLigue pour 4 play-offs dont un dernier qui s’est conclu par une montée et un titre de champion de France, le premier depuis celui de 1973 en 1ère division.

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Le maintien s’annonce délicat pour le club dijonnais. Il va devoir déjouer les pronostics et lutter contre des clubs nettement supérieurs en termes de budgets. L’entraîneur dijonnais Ulrich Chaduteaud, entraîneur adjoint du club lors de sa dernière apparition dans l’élite, confirme la difficulté de la tâche.

« C’est difficile pour les équipes qui montent de se maintenir, on est dans la même configuration que la dernière fois. J’étais alors présent en tant qu’adjoint sur la première partie du championnat et entraîneur principal sur la seconde. Il y a des matches qui sont importantissimes et d’autres qui sont beaucoup plus compliqués et il faudra se concentrer sur les matches importantissimes. »

La volonté de se maintenir pour le club dijonnais réside notamment dans son effectif. Ses dirigeants ont fait le choix de conserver la majorité de l’effectif de la saison 2022/2023. « On garde des joueurs importants comme Bastien Carmache présent à Dijon depuis trois ans. On garde aussi Marco Poletti, un enfant du club ou encore Adrien Pécaud. »

La majorité de l’équipe conservée

Seuls trois joueurs quittent le club. Quentin Colman rejoint Tremblay, Alexis Bon part du côté de Nice et Maxime Diot à Frontignan. Dans le sens inverse, cinq joueurs ont rejoint la Bourgogne. Ulrich Chaduteaud nous les présente.

« Messaoud Berkous va nous apporter une force de frappe derrière qui nous manquait la saison passée. Jules Lignières demi-centre atypique, 1m78, petit gabarit qui a de grosses qualités au niveau perceptif qui va avec Steveen Bois partager ce poste. Nevo Medina, l’arrière droit israélien qui est un jeune international de 20 ans qui présente des qualités très importantes de perception et qui a des qualités notamment de tir à mi-distance. Yannis Mancelle ailier droit joueur d’expérience qui a déjà joué en StarLigue. »

« Il va être très important à son poste, c’est notamment un finisseur. Manuel Gaspar qui arrive de Nantes, qui a joué aussi au Sporting, jeune gardien international portugais de 24 ans qui a de grandes qualités. Il va faire une bonne doublette avec Wassim Helal international tunisien qui a 41 ans, qui a énormément d’expérience. On a été cohérent et on a eu les joueurs qu’on souhaitait. »

Dijon veut entrer dans une autre galaxie

Le club compte notamment sur ses partenaires privés ainsi que sur sa billetterie pour espérer amortir l’écart entre les autres formations du championnat. De surcroît, le club peut compter sur le soutien de la municipalité et sur son maire François Rebsamen pour encourager le Dijon Métropole Handball. « On a beaucoup de soutien de la part du maire et de la ville qui soutient complètement le handball et en général ses équipes de sport comme le basket notamment » souligne Ulrich Chaduteaud avant de préciser sur la cohabitation entre tous ces sports :

« On travaille tous les trois de façon intelligente. On partage la même structure d’entraînement et de compétition. Evidemment s’il y avait une deuxième structure par exemple un palais des sports ça simplifierait la tâche à tout le monde. Mais on va réussir à cohabiter. Depuis 16 ans que je suis au club, je trouve que sportivement on s’en sort tous plutôt pas mal. Les filles sont européennes et les basketteurs finissent toujours en haut tableau et nous on vient de monter, ce qui prouve que c’est faisable. »

Le club a pour objectif premier d’accrocher le maintien, ce qui serait une première après sa montée dans l’élite en 2009. Ils avaient pu se maintenir pendant deux saisons avant de connaître une montée et une descente consécutive un an plus tard. Le coach y croit plus que jamais. « On va tout faire pour faire mentir les statistiques et prouver qu’on peut se maintenir. Ce ne sera pas facile, mais on va tout mettre en œuvre pour se maintenir. »

Yannis Mancelle

Dijon a signé l’ailier droit de 32 ans en provenance de Caen. Joueur cadre de l’équipe, où il a inscrit 330 buts en 59 rencontres, il a été le meilleur buteur du club lors de la dernière saison avec 169 buts. Ses 18 buts marqués lors des deux matches contre Dijon ont sans doute incité ces derniers à signer ce joueur en fin de contrat qui va enfin découvrir l’élite.

Condamné à descendre ?

Le Dijon Métropole Handball aura la lourde tâche de se maintenir après avoir été relégué en 2014, un an seulement après sa remontée dans l’élite. Le club n’a plus réellement connu la régularité depuis 2009. Son âge d’or remonte aux années 1970 et 1980 lorsque le club à l’époque nommé Cercle Sportif Laïc Dijon, était l’un des meilleurs clubs de France, capable de rivaliser avec les meilleurs d’Europe notamment à l’issue de son quart de finale en Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1974.

Les années de gloire du club prennent fin au début des années 1990. Dijon commence à osciller entre les divisions inférieures et connaît ainsi la 1ère division trois fois seulement en 29 ans. La tâche s’annonce rude.

Mathieu Coutelette et Levon Davidian

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