En prolongeant son coach, Alberto Entrerrios, jusqu’en 2027, Limoges valide une politique sportive qui l’a amené dans le Top 5 du championnat pour la première fois de son histoire.
« Au-delà de la 5ième place, la qualification européenne était un objectif… à plus long terme ! » Arrivé il y a deux ans au chevet d’une équipe qui venait d’accéder à l’élite, Alberto Entrerrios a su entretenir la dynamique.
Mieux, il l’a accentuée en offrant aux supporteurs limougeauds un spectacle inédit au point de tenir la dragée haute aux cadors du championnat et de « faire de Beaublanc une salle où il est difficile de s’imposer, ce qui était mon objectif en arrivant » précise-t-il avec satisfaction.
La 5ème place n’est que la conséquence de cette montée en puissance largement imputée au coach espagnol. « Les objectifs étaient très relevés, tient-il à répéter, et je suis fier de les avoir atteints, d’être même allé au-delà. Mais ce n’est pas une surprise car nous avons un effectif de qualité. »
Même honorables et prometteuses, les défaites à domicile face à Nantes, Montpellier, Toulouse, le PSG et Aix illustrent encore tout le chemin qui reste à parcourir pour espérer combler le fossé avec les meilleurs. En attendant, « derrière le top 3, aucune équipe ne nous est supérieure ! »
Le bilan à l’extérieur (7 victoires, 2 nuls et 5 défaites) illustre la progression d’une équipe qui a passé un cap loin de ses bases et qui attaquait sa première saison européenne (1) dans un contexte éminemment positif.
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Sans Gajic, Dolenec et Fernandez, un nouveau cycle à entamer
« Après avoir effectué beaucoup de changements lors de mes deux premières saisons ici, je n’ai pas émis le souhait de changer beaucoup de choses cette fois, nous dit Entrerrios, car les repères sont là, la cohésion et l’état d’esprit aussi. Tout le monde a été au rendez-vous et a apporté sa pierre à l’édifice. Il a juste fallu remplacer les départs. »
Et pas des moindres puisque Galic, Dolenec, Fernandez et Iglesias ne vivront pas l’Europe avec le LH. Pour le plus emblématique d’entre eux, Galic, « nous aurions pu le conserver un an de plus, nous révèle le coach, mais nous avons préféré anticiper pour préparer l’avenir. Ces départs de joueurs cadres marquent une fin de cycle, à nous de reconstruire un groupe aussi cohérent avec les nouveaux venus, notamment Varela et Yusuf, des profils plus jeunes et moins expérimentés mais à fort potentiel. Je pense que l’équipe a acquis suffisamment d’expérience depuis deux ans pour assimiler ces départs sans problème. Déjà, dans l’impact physique supérieur qu’ils vont nous apporter, on est gagnant ! »
C’est en s’appuyant sur des jeunes du centre de formation, pour générer une synergie supérieure, sur Tokic, sur Oganda, « qui a passé un cap pour être titulaire » que Limoges entend poursuivre sa progression et se rapprocher du Top 3, « plutôt de s’installer où on est arrivé cette saison, et pourquoi pas chiper la 4ème place aux trois ou quatre autres équipes qui vont se la disputer. En tout cas, dans la bagarre pour le haut du tableau, nous aurons notre mot à dire dans les années qui viennent ! »
La Recrue : Jenilson Varela pour faire oublier Gajic
Avec Andréa Guillaume, l’ailier droit portugais de 26 ans va avoir la lourde tâche de remplacer l’icône Dragan Gajic. A 26 ans, formé au Vitoria FC, passé par l’Artistica de Avanca, toujours au Portugal, il évoluait au club espagnol de Cangas depuis deux saisons. En figurant dans le top 10 des meilleurs buteurs d‘ASOBAL, l’international a attiré l’oeil d’Alberto Entrerrios qui apprécie « son sens du jeu, sa capacité à récupérer beaucoup de ballons, ses détails techniques parfois surprenants » et qui croit « qu’il peut passer un cap en venant en France. »