Vainqueur d’une très belle équipe toulousaine ce vendredi, (34-29) à l’occasion de la reprise de la Liqui Moly Starligue, Montpellier conserve sa place de leader ex-aequo avec le PSG, avec deux points d’avance sur le HBC Nantes, troisième. Une victoire qui lance à merveille une deuxième partie de saison qui pourrait sourire plus que jamais aux Montpelliérains.
12 ans ! Cela fait douze que le MAHB n’a plus remporté le championnat. La faute à une suprématie constante du Paris-Saint Germain, vainqueur de la compétition depuis la saison 2014-2015. Pour revoir une autre équipe, que celle des Parisiens soulever le prestigieux trophée, il faut remonter en 2014 avec le succès historique de Dunkerque. Retentissant, car il s’agit encore à l’heure actuelle, de leur seul titre de champion de France, si l’on exclut les Coupes du débat.
Seulement deux défaites en championnat, contre Toulouse et Nantes, et avec un seul but d’écart
Les raisons ne manquent pas pour penser que les joueurs de Patrice Canayer sont capables de renverser le PSG de son trône. Tout comme ces derniers, les coéquipiers de Valentin Porte ne comptent que deux défaites cette saison en championnat. Fait marquant de ces deux petits revers, ils ne se sont joués qu’à un seul but (31-30 contre Toulouse et 29-30 contre le HBC Nantes). Un autre point qui va tout droit en faveur des Héraultais, ils ont remporté le choc face à leur co-leader parisien. Un succès très important qui compte beaucoup dans l’aspect psychologique.
Un collectif très fort, saupoudré de grosses individualités
Elément fondateur du succès montpelliérain, la présence de Charles Bolzinger dans les cages. Avec lui, l’expression « dernier rempart » n’a jamais aussi bien porté son nom. C’est simple depuis le début de l’exercice 2022-2023, le portier de 22 ans, compte 36,8% d’arrêts en moyenne par match, un chiffre pour le moins impressionnant. Seulement, si le gardien est là pour doucher les espoirs adverses, il faut, malgré tout, pouvoir être bon offensivement si l’on veut s’imposer.
Marquer, Kyllian Villeminot sait le faire et le montre parfaitement avec sa moyenne de 5,5 buts par matchs. Le joueur né à Lyon prouve son excellent niveau, à tel point qu’il aurait dû faire partie des joueurs sélectionnés pour le dernier mondial, s’il n’avait pas renoncé à la compétition après une blessure. Ces deux jeunes sont accompagnés de vétérans d’exceptions, avec les fameux historiques : Diego Simonet et Valentin Porte. Un collectif bien huilé sous la houlette de Patrice Canayer et qui peut sérieusement prétendre à un titre de champion de France qui casserait la série de victoires parisienne.
Arnaud Mercière