vendredi 19 avril 2024

Henrik Jakobsen : « La Norvège a l’équipe pour aller au bout »

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Le pivot, vice-champion du monde en 2019, Henrik Jakobsen, évoque sa situation personnelle, la Norvège, Toulouse… et les Bleus, adversaires des Nordiques au Mondial. 

Comment cela se passe-t-il depuis 2018 que vous êtes au Fenix ?

Quand je suis arrivé, on a connu six premiers mois pas faciles en début de championnat. Après les Mondiaux et la coupure internationale, l’équipe a retrouvé un second souffle. Elle a bien fini le championnat. Malheureusement, je me suis sérieusement blessé (rupture du ligament croisé du genou gauche, Ndlr). J’ai été privé de hand pendant pas mal de temps. Mais on a mis sur pied un bon plan pour que je récupère bien. Dans le même temps, la sélection norvégienne me suivait de près. Quand je suis revenu, la pandémie du coronavirus a sévi. Je n’ai donc pas joué un match pendant près de 18 mois. Mais je suis bien de retour et je suis heureux de jouer pour Toulouse (top buteur contre Créteil 8 buts/11 tirs, 9ème j., Ndlr). Ici, on a un bon esprit d’équipe et une bonne vie sociale entre nous. Sur le terrain, on doit encore monter en puissance. Ces derniers temps, on a été un peu sous pression suite à certaines défaites. 

Comment évaluez-vous vos chances d’être avec la Norvège pour le Mondial ?

C’est une issue que j’espère. Mais on a aussi quatre, cinq très bons pivots dans notre sélection. La concurrence est rude. Mais j’ai très bon espoir de me faire une place dans le groupe. 

« La France reste assez forte pour être prétendante aussi pour la médaille d’or »

Pour la Norvège, l’objectif est de toute façon le même : aller enfin au bout !

Oui. Notre sélection a pas mal évolué depuis un an. Nous avons l’équipe pour aller au bout (la Norvège reste sur deux places de vice-championne du monde, Ndlr). Encore faut-il que toutes les planètes soient alignées. Car dans un Mondial il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte. Mais je reste convaincu que nous avons les meilleurs joueurs et la meilleure équipe au monde. 

A commencer par Sagosen… 

(sourire) Jouer avec lui génère de grosses sensations. Face à n’importe quelle attaque il peut trouver une solution. C’est l’un des meilleurs si ce n’est le meilleur joueur au monde. Quand on est pivot, c’est fun de jouer avec lui. 

La Norvège aura-t-elle la tâche plus simple contre la France qui a connu pas mal de soucis ces derniers mois ?

Il faut s’attendre à rencontrer une très bonne équipe de France. A chaque poste ils ont des joueurs top mondiaux. Après, un championnat du monde c’est particulier. Cela peut se jouer sur des détails, quelques centimètres, une décision arbitrale discutable qui vous éjecte pour la demi-finale. La France reste assez forte pour être prétendante aussi pour la médaille d’or. Surtout s’ils sont concentrés dès le départ et que les événements tournent en leur faveur. 

Les Norvégiens et Français jouent-ils de la même manière ?

Il y a de grandes similitudes entre les deux pays. On aime jouer vite. On court beaucoup. On aime la contre-attaque. On s’appuie aussi sur de bonnes défenses. La question est surtout de savoir qui est dans un meilleur jour quand on se rencontre. En exploitant les faiblesses de l’autre. Tous les joueurs se connaissent. On s’est tellement joués (sic). La France privilégie peut-être plus le un-contre-un en attaque alors que la Norvège se base davantage sur tout son collectif. 

Un pronostic ? 

Ce sera très serré dans les duels avec peu de buts de différence. En tant que Norvégien je ne peux que souhaiter la victoire de la Norvège (sourire). 

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