Hortense Limouzin qui a rejoint l’équipe de France 3×3 en 2022 espère vivre pleinement de ses Jeux Olympiques à domicile avant de retrouver le 5×5 sous les couleurs de Lattes-Montpellier.
Peut-on dire que l’équipe de France fait partie des meilleures nations mondiales ?
On fait partie des très bonnes équipes, mais nous n’avons pas le statut de favori. Nous sommes ambitieuses et nous avons des objectifs à la hauteur de ce qu’on fait les deux dernières années, ce qui nous place parmi les meilleures nations mondiales.
Beaucoup de médias placent les Etats-Unis comme les favoris du tournoi, êtes-vous du même avis ?
Elles ne sont pas imbattables, nous les avons déjà battues par le passé. Mais ce serait un mauvais combat de penser seulement aux Etats-Unis, il y a aussi le Canada et la Chine qui sont peut-être même des équipes plus fortes. C’est différent qu’au 5×5, ils ont monté une équipe qui semble très forte, mais nous aussi on sera au rendez-vous. Il n’y a pas de petites équipes et je pense qu’il peut y avoir énormément de surprises pendant le tournoi.
« Il peut y avoir énormément de surprises pendant le tournoi »
Que pensez-vous de la montée en puissance de l’Azerbaïdjan autour de ses deux joueuses américaines qui ont été naturalisées ?
Elles ont un coach serbe qui a une vraie envie d’emmener une culture 3×3 à cette équipe. Elles sont dans les règles, tant mieux pour ce genre de pays, ça leur permet d’accéder aux Jeux, ce sera une nation avec laquelle on devra rivaliser, elles jouent très bien, il y a aussi des filles locales qui s’inscrivent dans un réel projet, ce n’est pas seulement une équipe naturalisée qui vient faire les Jeux.
Est-ce un gros changement de ne pas avoir de coach au bord du terrain comme en 5×5 ?
Oui, ça change, les gens ont tendance à penser que l’on n’est pas coachées, que l’on est libres de faire ce que l’on veut. Ce n’est pas le cas, le match en lui-même, ça représente 10% alors que 90% du temps, nous sommes avec le coach. Ça nous demande une autonomie énorme, mais quand on met le pied sur le terrain, on ne se dit pas “mince, nous sommes que toutes les 4”, on sait que notre coach est dans les tribunes et il y a comme un lien inconscient avec lui.
Est-ce déjà arrivé que vous soyez perdue sur le terrain ?
Je ne devrais pas le dire, mais, oui, c’est déjà arrivé (rires). Par moments, on jette des petits coups d’œil, parfois, on aimerait se dire : “Bon, dis-nous ce qu’il faut qu’on fasse là, on n’en peut plus, on est dos au mur”, mais on travaille à l’entraînement donc on a les réponses en matches, ça arrive très rarement que l’on soit dépourvu de réponses et c’est grâce au travail du coach.
Propos recueillis par Jules Lefebvre