Il y a 28 ans jour pour jour, toute la ville de Marseille retenait déjà son souffle. Quelques heures plus tard, c’est toute la France qui en fera autant. 17 ans après Saint-Etienne, battu en finale par le Bayern Munich, deux ans après la défaite aux tirs au but face à l’Etoile Rouge, l’OM offrait aux clubs français la plus belle page de leur histoire.
Pourtant, avant le coup d’envoi, rien n’était gagné. En face de l’OM, qui revient en finale deux ans après la désillusion de Bari et la défaite cruelle aux tirs au but contre l’Etoile Rouge, c’est le grand Milan AC. Celui de Baresi, Maldini, Costacurta, Albertini, Rijkaard et Van Basten, tout juste sacré champion d’Italie pour la 13ème fois, la deuxième de suite. Dans cette équipe coachée par Fabio Capello, se trouve également un certain Jean-Pierre Papin, transféré l’été précédent.
C’est donc en challenger que l’OM de Deschamps, Boli, Desailly, Pelé et Barthez débarque à l’Olympiastadion de Munich. En challenger, mais bien décidé à ne pas pleurer une deuxième fois.
C’est Basile Boli, dont les larmes avaient fait le tour de l’Europe deux ans plus tôt qui va offrir la victoire aux Marseillais. Handicapé par une douleur au genou depuis plusieurs semaines, le solide défenseur central de l’OM n’aurait pourtant pas du être sur le terrain lors de ce corner de la 43ème minute… Quelques minutes plus tôt « Basilou » avait demandé le changement à son entraîneur, Raymond Goethals. Mais Bernard Tapie refuse et demande au Belge de ne pas faire le changement. Le destin avait choisi un autre sort pour l’ancien auxerrois.
> La feuille de match :
Samedi 26 mai 1993 – OM bat Milan 1-0 – But : Basile Boli (43ème)
OM : Barthez – Angloma (puis Durand, 62ème), Boli, Desailly, Di Meco – Sauzée, Eydelie, Deschamps (cap.), Pelé – Boksic, Völler (puis Thomas, 79ème)
Milan AC : Rossi – Tassoti, Costacurta, Baresi (cap.), Maldini – Lentini, Albertini, Rijkaard, Donadoni (puis Papin, 58ème) – Van Basten (puis Erabio, 86ème), Massaro