25 ans après, Gervais Martel se rappelle avoir moyennement apprécié le succès de Lens à Wembley… Il nous raconte.
Il y 25 ans, quasiment jour pour jour (c’était le 25 novembre 1998), le RC Lens s’imposait 1-0 à Wembley lors de l’avant dernière journée de la phase de poules de la Ligue des Champions. Un but signé Michael Debève, à la 72ème minute, permettait aux champions de France en titre, de réaliser le plus bel exploit de leur histoire en Coupe d’Europe.
Gervais Martel, alors président du club, se souvient. « J’étais bien sûr content de cet exploit, mais je ne me réjouissais qu’à moitié », nous explique celui qui aura passé quasiment 25 ans à la présidence des Sang et Or. « Tony Vairelles était injustement exclu en toute fin de match, et je savais que lors de notre dernier match nous aurions du mal à gagner sans lui ». Au duel avec l’attaquant lensois, Dixon simule et trompe l’arbitre. Vairelles prend un rouge et est suspendu pour la réception de Kiev à Bollaert, quinze jours plus tard.
« Le souci, c’est surtout le PSV Eindhoven »
Ce soir-là, c’est Frédéric Dehu qui sera expulsé et les Ukrainiens s’imposent 3-1, privant le club français d’une qualification pour les huitièmes de finale. 25 ans plus tard, Gervais Martel, le RC Lens chevillé au cœur, ne croit pas trop en l’exploit possible outre manche, même s’il sait que Franck Haise et son groupe sont à Londres pour se sublimer.
« Le souci, c’est surtout le PSV Eindhoven », explique le premier supporter de Samba et ses coéquipiers. « Si les Néerlandais gagnent à Séville, c’est foutu ». Un scénario catastrophe (à moins d’une victoire lensoise) auquel Gervais Martel ne veut pas penser. « Heureusement, le FC Séville a envie d’exister encore dans cette compétition… ». Un succès des Espagnols, peut permettre aux Lensois de rester dans la course pour les huitièmes, avec une dernière journée étouffante.