Champion du Portugal du chrono, Ivo Oliveira reste l’une des satisfactions de UAE-Team Emirates. Pour cette nouvelle saison, le champion d’Europe sur piste veut démontrer aussi ses capacités sur route.
Avant de parler de 2021, quel bilan faites-vous de votre saison 2020 ?
Je suis satisfait. La balance est positive. J’ai beaucoup grandi. J’ai pris mes marques sur route tout en continuant à réussir sur la piste. L’équipe est contente de mon travail, notamment sur la Vuelta. Et gagner le contre-la-montre individuel au Portugal a été important pour moi, tout comme donner un coup de main à Rui Costa pour son titre de champion du Portugal sur route.
C’était une motivation supplémentaire pour bien vivre cette année. On a aidé à faire gagner nos coéquipiers dans des courses difficiles. On a gagné des classements généraux. L’équipe est à féliciter dans son ensemble. Il n’y a pas eu que le Tour de France avec Tadej (Pogacar). On a gagné beaucoup d’épreuves. C’était important.
UAE-Team Emirates a montré qu’il fallait compter sur elle. Sur l’année complète, on a gagné tout au long de l’année. Même après le confinement, c’était important pour le moral de l’équipe.
Etes-vous prêt pour cette nouvelle année ?
Après une deuxième partie de saison pleine, j’ai pu me reposer. Petit à petit, je reprends la préparation et les choses sérieuses commencent. Ces derniers mois me donnent beaucoup de force pour continuer encore à travailler et progresser. C’était aussi important de remporter ce titre de champion d’Europe sur la piste.
« Pogacar nous pousse à nous dépasser »
Quels sont vos objectifs ?
J’espère être encore sur un grand Tour. J’ai fait les efforts pour. J’espère aussi faire les Mondiaux sur la piste au Turkménistan, mais ce n’est pas encore sûr. L’équipe reste la priorité. On espère qu’il y aura un calendrier entier, sans courses annulées. Le vaccin arrive. Ça devrait permettre d’être un peu plus tranquille, même si les organisateurs ont réussi des miracles durant la pandémie.
Commencer une saison avec le vainqueur du Tour dans ses rangs change-t-il quelque chose ? (
Sourire) Les personnes nous regardent plus. Mais cela doit être une source de motivation et non la raison de se mettre une pression supplémentaire. Ça doit nous donner de la force. Surtout que Pogacar le mérite. Ça nous pousse à travailler et à grandir avec lui.
Avez-vous été surpris par la victoire de Tadej sur le Tour ?
On a tous été un peu surpris. Surtout quand, sur le dernier chrono, il a repris autant de temps à Roglic. On le savait capable, qu’il pouvait le battre comme il l’avait fait lors des championnats de Slovénie, mais autant de temps non. Mais on avait l’espoir qu’il le fasse. Il l’a fait lors du dernier jour. On était tous au Luxembourg après la victoire de Diego Ulissi sur le Tour du Luxembourg, on vibrait à la télé. Cela a été un moment fort et une grande joie pour toute l’équipe.
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