NIORT – FC SOCHAUX (18H30)
En août dernier, alors que le FC Sochaux était tout proche de disparaître, Jean-Claude Plessis s’est beaucoup investi pour le sauver. Un peu plus de trois mois plus tard, le président sochalien explique son enthousiasme et sa confiance en l’avenir de ce monument du foot français.
Président, quelle est la situation du FC Sochaux, un peu plus de trois mois après son sauvetage, presque miraculeux ?
Jean-Claude Plessis : j’ai eu la chance de tomber sur des actionnaires qui ont répondu présents, certains avec des sommes extrêmement représentatives… Le sportif, c’est une excellente surprise. On a du monter une équipe très rapidement, en huit jours. Le point très positif, c’est que la réserve s’entraînait déjà régulièrement avec les professionnels et on s’aperçoit qu’elle fournit des joueurs de grande qualité, qui côtoyaient déjà ceux qui sont restés. Et finalement, si on était resté en Ligue 2, ces joueurs-là n’auraient jamais joué… C’est le hasard de la vie qui veut qu’ils jouent autant et qu’ils puissent montrer leurs qualités. Et je me dis : « Et si on était au début de quelque chose, comme avec les Meyriem, Frau, Pedretti et consorts… ». Si on repartait avec une telle génération, qui peut nous ramener en Ligue 1 assez rapidement. Même si la montée en Ligue 2 n’est pas pour cette année, bien que l’on ait encore toutes nos chances. Si on gagne à Niort (lundi, 20h45), on peut passer 5ème ! Quoi qu’il arrive, la saison est encore longue.
« Ils me rappellent la génération Meyriem, Frau, Pedretti et consorts… »
On prédisait plutôt un maintien compliqué pour Sochaux, avant de penser à remonter, mais tout va beaucoup plus vite que prévu…
Surtout que le National est une division très dure. Nos jeunes joueurs tombent contre des vieux briscards qui ne leur font pas de cadeau, même s’ils ont pour avantage la vitesse. Il faudrait qu’on se renforce aussi… Mais on a déjà de quoi faire. On a une équipe de Ligue 2, c’est une évidence. Jouer les premiers rôles, ce n’est pas facile. Même s’il faudra monter la saison prochaine, si on a une chance de monter dès cette saison, on ne va pas la manquer.
Justement, vous parliez de renforts, c’est une possibilité pour le mois de janvier ?
En principe, ce n’est pas prévu, mais si mon entraîneur, avec qui je n’en ai pas parlé, veut un renfort d’expérience, on pourra en discuter. On ne veut pas casser le groupe, et puis nos finances sont surveillées de très près…
« Dimitri Liénard est un très bon joueur, mais si on devait se renforcer, ce ne sera pas le profil »
Le nom de Dimitri Lienard, qui vient de quitter Sochaux, a circulé…
Non. Dimitri, que j’ai connu à Strasbourg, est un très bon joueur, mais ce n’est pas le profil dont nous aurions besoin. Un joueur d’expérience, oui, mais si on devait recruter un joueur, ce serait plutôt un défenseur… Après, je le répète, je n’ai pas parlé de cela avec Oswald Tanchot qui est un entraîneur en qui j’ai totalement confiance, comme pour tout le staff, dont notre directeur sportif.
On sent une totale union au sein de ce staff justement…
C’est un vrai bonheur de travailler avec eux. J’ai un directeur sportif (Julien Cordonnier, nommé avant la fin de la saison dernière, NDLR) qui ne veut pas être entraîneur et un entraîneur qui ne veut pas être directeur sportif (rire), ils sont très complémentaires. Ils travaillent très bien ensemble. Au cours de ma carrière, j’en ai vu quelques uns, des entraîneurs et des directeurs sportifs, et eux, je trouve qu’ils travaillent très bien.
« Romain Molina fait des bonnes analyses, mais il n’a pas toujours les bonnes informations »
Revenons sur la situation financière du club. Certaines mauvaises langues disaient que le FC Sochaux ne terminerait même pas la saison. Le journaliste d’investigation, Romain Molina, qui a évoqué des raisons politiques pour le sauvetage de Sochaux, affirme même qu’il y a toujours un trou de 8 millions d’euros…
Molina, dont je regarde de temps en temps les vidéos, fait de bonnes analyses, il n’est pas idiot… Mais il n’a pas toujours des bonnes informations. Quand il dit par exemple qu’on a été repêchés par rapport à Sedan, parce que je connaissais Macron, il n’y est pas du tout. Ce n’était pas du tout les deux mêmes dossiers. D’ailleurs, c’est à partir du moment où on a accepté la rétrogradation en National qu’on a réussi à éviter le dépôt de bilan.
Je suis très triste pour Sedan, qui est un club que j’aime beaucoup. Ce n’est pas un problème de rancœur, mais les deux dossiers étaient très différents.
Aujourd’hui, vous restez très confiant…
On doit passer devant la DNCG le 14 décembre et on va finir la saison. On a monté un projet très cohérant, en refusant des investisseurs étrangers. Il n’est pas encore complètement bouclé, mais on est loin des 8 millions d’euros évoqués.
Ensuite, on passera devant la DNCG en juin pour la prochaine. On n’a pas encore bouclé le budget, d’abord parce qu’on ne sait pas dans quelle division on va jouer, mais il y aura une prochaine saison. On est en train de travailler dessus.