Entretien exclusif avec Jean-Claude Plessis qui se bat pour sauver le FC Sochaux. L’ancien président du club a toutes les raisons d’y croire, avant un ultime passage devant la DNCG jeudi.
Moins de 48 heures avant le début de la saison du National, on ne sait toujours pas si le FC Sochaux y participera. C’est demain que la DNCG donnera un avis définitif. Jean-Claude Plessis, l’ancien président du club (de 1999 à 2008), revenu aux affaires pour le sauver, a accepté de répondre à nos questions. Combatif, le dirigeant de 79 ans est également confiant en son projet de redonner ce club historique aux Franc-comptois.
Nous sommes dans la toute dernière ligne droite, vous en êtes où ?
Nous sommes toujours à la recherche d’environ deux millions d’euros pour obtenir les 6 millions nécessaires afin de convaincre la DNCG. Nous avons bon espoir. Le projet mobilise de nombreuses personnes, il a beaucoup de soutien. En revenant, je mets ma réputation en jeu, comme les gens qui m’accompagnent. Le combat en vaut la peine.
« Le budget pour la saison est de 12/13 millions d’euros »
Comment expliquer votre retour aux affaires justement…
Si je suis revenu, c’est par rapport à ce que représente ce club. C’est un peu comme le RC Lens, les gens sont fiers d’être de Sochaux, pour le club. Ce club et historique et il n’est pas envisageable de le voir disparaître. Un des enjeux de ce projet est de sauver le centre de formation, qui est un peu l’âme du club.
Pourquoi réussiriez-vous là ou le projet de Romain Peugeot a échoué ?
Le projet de Romain Peugeot était bien, j’étais derrière lui. Mais le problème, c’est qu’il n’a pas été présenté dans les règles. Notamment en raison du groupe Nenking… Ce qui a logiquement poussé le CNOSF à émettre un avis défavorable pour le plan de sauvetage. Nous avons ouvert les discussions avec les Chinois pour mettre en place un plan de sauvetage en total légalité et en accord avec eux. Les Chinois ne sont pas des gens bien, il faut qu’ils partent… Mais là, au moins, nous avons réussi à discuter avec eux.
La force de votre projet, c’est son côté « régional »…
Fini les Chinois ou autres investisseurs étrangers. La chance que nous offrons aux Franc-comtois, c’est de redevenir propriétaires de leur club. C’est une opportunité incroyable !
C’est pourquoi vous faites appel à une mobilisation régionale…
Tout à fait ! Ce club est historique, c’est une fierté pour la région et il doit survivre. Tout le monde est mobilisé derrière ce projet qui a le soutien des collectivités locales et des pouvoirs publics. Même au gouvernement, on soutien notre projet, pour la survie du club. Même Emmanuel Macron est derrière nous !
Le maire de Sochaux a même appelé à l’aide Carlos Tavares, le propriétaire de Peugeot…
Personnellement, j’avais fait appel à lui, il y a trois ans. Pas cette fois. Je ne compte pas sur lui.
Vous connaissez bien Philippe Diallo le président de la FFF, vous avez obtenu des garanties ?
Je le connais très très bien, comme je connais bien M. Aulas ou d’autres membres du COMEX, mais je n’ai pas voulu les appeler. Cela aurait été délicat pour eux de gérer la situation. Je veux que tout soit fait en règle. Et normalement, si on passe devant la DNCG, tout devrait bien se passer.
Vous avez déjà un budget pour la saison en National ?
Bien sûr. Il sera de 12, 13 millions d’euros. En tenant compte du « ménage » obligatoire pour repartir à ce niveau. Sochaux est un club qui était bâti pour la Ligue 1, qui va se retrouver en National, ça demande malheureusement de gros ajustements.
Quel est le calendrier maintenant ?
Une lettre part à 16h pour la Fédération, avec tous les éléments nécessaires pour être reçu par la DNCG demain. Ensuite, ce sera à FFF de valider notre participation au championnat national.