samedi 20 avril 2024

Jean-Pierre Vandaele : « Dunkerque a besoin d’une nouvelle salle »

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Le président de l’USDK affiche des ambitions raisonnables en ce début de saison compliqué. Le titre de champion de France de 2014 semble bien loin…

Le Président Vandaele fervent supporter de Dunkerque

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis retraité. J’étais cadre pour un groupe bancaire. Je suis président de l’USDK depuis onze ans. Je suis aussi maireadjoint à Dunkerque et président de BGE Flandre Création.

Qu’est-ce qui vous a poussé à prendre la présidence de l’USDK ?

J’étais un fervent supporteur depuis des années. J’assistais à tous les matches. Malheureusement, mon prédécesseur (Nicolas Bernard, Ndlr) est parti brutalement d’une sale maladie. A l’époque, personne dans le conseil d’administration ne souhaitait prendre cette responsabilité. Le maire, Michel Delebarre, est venu me voir et m’a dit :

« J’aimerais que tu prennes la suite ». J’ai hésité car j’avais une activité professionnelle déjà chargée. J’étais également conscient que ce serait compliqué de passer derrière mon prédécesseur qui avait construit les bases de ce club. Finalement, j’ai accepté. Des titres ont suivi.

Quand vous avez pris la présidence, le club s’est inscrit parmi les meilleurs français. Comment l’expliquer ?

Le club était déjà sur une pente ascendante. Cela évoluait bien. J’ai aussi fait partager mes ambitions avec les entraîneurs et les joueurs. Je leur avais témoigné que je voulais qu’on gagne des trophées. On n’avait pas la meilleure équipe, les joueurs n’étaient pas les mieux payés, par contre c’était la meilleure équipe tous ensemble.

Cela a été le cas en 2014 !

C’était une équipe de guerriers. Des joueurs ont, à jamais, apporté leur pierre à l’édifice : Vincent Gérard, Mohamed Mokrani, Jalel Touati un super joueur. Bastien Lamon lui, n’a jamais été recruté dans de grosses équipes, mais il était un combattant incroyable. Il se battait jusqu’à la dernière seconde. Son état d’esprit reflétait celui de l’équipe. On était passés dans un trou de souris en profitant de tous nos matches et du calendrier. On avait vécu une année exceptionnelle.

« En 2014, on avait une équipe de guerriers ! »

Depuis ce titre, comment définiriezvous la trajectoire du club ?

Elle est sur la pente descendante. Quand on a gagné un titre, l’année qui suit est toujours très compliquée. On avait aussi des joueurs qui arrivaient sur la fin de leur carrière.

Nous en avait laissé partir d’autres en construisant une nouvelle équipe quasiment de A à Z. On s’est alors axé sur un nouveau projet avec un budget qui n’a pas augmenté. Pendant ce temps, d’autres équipes ont profité d’autres équipements. On demeure toujours dans la même salle. Pour progresser, il faut des installations permettant de mieux recevoir nos partenaires VIP, le public, de faire des animations…

On ne peut plus compter uniquement que sur l’augmentation du budget des collectivités, davantage en diminution qu’en progression. Pour combler ces baisses, il faut donc développer la partie privée. On prend des joueurs qui ne sont pas forcément des n°1.

On fait un peu le dos rond. Tant que je ne dispose pas d’un équipement qui permette de recevoir encore davantage de public, je prends garde au budget. Je fais attention à l’argent dépensé. Si on me dit en 2024 ou 2025 la nouvelle salle sera construite, j’arriverai alors avec une équipe un an ou deux avant capable de devenir européenne.

Dunkerque veut sa nouvelle salle

La nouvelle salle est-elle dans les tuyaux ?

J’ai des discussions auprès du maire (Patrice Vergriete, Ndlr) et du président de la communauté urbaine. On est aidé aussi par la région et Xavier Bertrand sur ce sujet. Le projet de salle est toujours d’actualité. Il y aura une nouvelle salle, mais quand, précisément, je ne peux l’affirmer.

Quels sont les autres chantiers pour que le club grandisse ?

Je regarde les résultats sportifs. On est un peu dans le dur depuis quelques années. La masse salariale se situe plutôt dans la moitié que dans le dernier tiers du championnat. Je veux au moins que l’équipe se trouve à la place de sa masse salariale. On doit davantage se rapprocher de la 7ème place que de la 13ème.

Justement, le début de saison du club vous inquiète-t-il ?

Il n’y a pas le feu dans la boutique. En début de compétition, on a rencontré des équipes fortes. Globalement, on souffre d’une certaine inconstance et on a une équipe jeune. De nouveaux joueurs ont été recrutés. Ils n’ont pas encore toute leur place. On a un équilibre un peu difficile. Mais, d’ici la fin de la première partie de championnat, je vais être très attentif. On va jouer des équipes qu’on est capable de battre. Il faudra gagner.

Dunkerque européen en fin de saison vous y croyez encore ?

En début de saison, j’avais comme ambition que l’équipe soit européenne ou dans les deux ans. Je suis persuadé qu’on peut l’être. Cette saison, je ne sais pas, mais on peut y être prochainement.

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