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Tout proche d’attirer Julian Alaphilippe, Jean-René Bernaudeau fera sans en 2025, en privilégiant comme toujours le made in France (un seul étranger dans son effectif). Au passage, le manager de TotalEnergies relance la polémique sur le dopage…
Quel bilan faites-vous de l’année 2024 pour votre équipe TotalEnergies ?
Lorsqu’on gagne une étape du Tour (Anthony Turgis), le bilan est forcément positif d’autant plus avec tous les aléas que nous avons subis. Nous avons eu de grosses chutes. On a même pensé que la carrière de notre leader (Pierre Latour) était terminée.
Mais il est revenu miraculeusement et son rétablissement nous a permis de réaliser une belle saison en se recentrant sur la préparation du Tour de France. Cela nous a permis de placer trois coureurs dans le top 5 des championnats de France (3ème, Thomas Gachignard, 4ème, Anthony Turgis et 5ème, Sandy Dujardin) pour profiter d’un pic de forme magnifiquement bien géré par notre cellule de performance.
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Latour à deux doigts d’arrêter
8 arrivées pour 5 départs, êtes-vous satisfait de votre Mercato ?
À lireDans 15 jour le Giro : quelle sortie pour Romain Bardet ?Nous continuons à lutter avec nos moyens et avec la volonté de ne pas considérer qu’à 23 ans un coureur est déjà vieux. La réussite des recrues de 2024 (Thomas Gachignard et Jordan Jegat) nous le montre. Celle de Mattéo Vercher également. Beaucoup sont issus de Vendée U et ne sont donc pas des surprises pour nous, plutôt la confirmation de leur importante marge de progression.
Ce Mercato 2025 a été effectué dans la même logique, avec la volonté de faire appel à des coureurs motivés et bien éduqués pour être en phase avec nos partenaires. Nous sommes des obsédés du collectif, nous recherchons des profils qui nous conviennent, en étant moins dans la quête d’une hiérarchie que dans celle de l’éducation et de l’excellence. Dans cette logique, à part le Belge Steff Cras, l’effectif n’est composé que de Français. Pourquoi aller chercher ailleurs ce que nous avons chez nous !
TotalEnergies a dynamité le mercato
Quels sont vos objectifs pour 2025 ?
Nous n’avons pas les moyens d’avoir des objectifs de courses bien ciblés. Nous nous attachons surtout a bien gérer les pics de forme pour tenter de maîtriser autant que faire se peut l’extrême fragilité du haut niveau. Quand on sait à quoi tiennent parfois les victoires, la différence entre une 1ère et une 2ème place, notre ambition est surtout de construire avec humilité une colonne vertébrale suffisamment solide pour passer les mauvais moments et avoir un maximum de coureurs en position de gagner.
J’ai envie d’avoir une équipe soudée et honnête qui va donner le maximum. Nous avons gagné 13 fois en 2024, mais je donnerais tous ces bouquets pour deux étapes du Tour en 2025 ! Pour le reste, le plus important est de donner du sens à notre développement, faire en sorte de faire rayonner encore davantage notre pôle espoir de La Roche-sur-Yon.
À lireTour de France Femmes : Squiban exceptionnel, au tour de Ferrand-PrévotNotre philosophie n’a pas changé, je sais où je vais, je ne m’occupe pas des autres. On va chercher des jeunes pour essayer de les amener vers leur rêve. Notre société a plus que jamais besoin de s’appuyer sur les valeurs fondamentales du sport.
Jean-René Bernaudeau change de stratégie
Selon vous, Pogacar va-t-il encore écraser la saison ?
Il n’y a aucune raison pour que cesse la domination de Pogacar. Je reconnais qu’il fait le spectacle avec beaucoup de charisme, mais aussi pas mal de doutes sur la nature de ses performances. Par rapport à cette domination, j’aimerais qu’il nous donne des garanties pour que notre sport en sorte grandi. Dans le combat que nous menons pour plus de crédibilité et d’attractivité, c’est à lui de nous donner des raisons de croire en ses performances. Ceci-dit, je l’aime bien parce qu’il a une belle gueule et véhicule une image moderne et sympa du cyclisme.
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