Descendre d’un échelon n’est pas forcément synonyme de régression. Au contraire même ! Certains joueurs ont retrouvé compétitivité et plaisir de jouer.
Quand on quitte la Betclic Elite pour l’antichambre, on peut instinctivement et immédiatement assimiler cela à une forme d’échec. Ce n’est pas forcément le cas. Certains sont par exemple prêtés en Pro B pour s’aguerrir. D’autres comme l’ancien international français Jérémy Leloup (2 sélections) ont quitté un contexte tourmenté (à Pau-Orthez) pour trouver un cadre (à Orléans) plus en rapport avec leurs attentes et leurs aspirations personnelles :
« Je ne vois pas mon transfert à Orléans comme une régression. Je savais que je n’allais pas être conservé à Pau avec les Américains. Orléans voulait me faire venir. J’ai trouvé le projet intéressant. Ce challenge est excitant. Les atouts de cette équipe sont nombreux. Il y a un bon mélange entre joueurs expérimentés et plus jeunes. On a des objectifs assez hauts ». Si on s’attarde sur certaines statistiques, certains joueurs ne doivent pas regretter d’être descendus d’un étage.
Les jeunes en dehors de la Betclic Elite
Au moment de notre bouclage, Digué Diawara (Quimper) figurait parmi les meilleurs scoreurs de cette division (18,6 points de moyenne), Bastien Vautier le Lillois (ex-Nancy) le suivait de près (18,5 points), Mathis Dossou-Yovo de Saint-Quentin (ex-Chalon, 17,2 points), le Nantais Terry Smith (ex-ASVEL, Hyères-Toulon, 17,2 points), Fabien Paschal de Saint-Vallier (11,1 points, ex-Gravelines-Dunkerque, Le Havre…) ne s’endormaient eux non plus pas sur leurs lauriers.
Quelques exemples donc qui tendent à démontrer que le redressement est plus que possible à l’étage du dessous. Toutefois, une phase d’acclimatation est nécessaire pour bien entrer dans cette Pro B. Comme nous le confirme Digué Diawara (24 ans), ancien joueur de l’ASVEL et de Pau :
« Ce n’est pas du tout la même chose au niveau du rythme et du jeu entre la Betclic Elite et la Pro B. En Pro B, il n’y a pas de gros écarts entre toutes les équipes. Chaque match est très disputé. C’est un championnat super agressif et intense. Le jeu est moins posé qu’en Betclic Elite. Cela se joue sur de petits espaces alors que dans l’élite le jeu et les espaces sont clairs. En Pro B, cela nécessite un petit temps d’adaptation ».
« La plupart des joueurs qui redescendent d’un échelon veulent surtout être sur le terrain pour s’exprimer. De plus en plus de jeunes viennent aussi en Pro B pour avoir du temps de jeu (comme Corentin Falcoz de Bourg à Aix, Assemian Moulare de Boulogne-Levallois à Vichy-Clermont ou Arthur Bouba de Bourg à Nantes, Ndlr) et pour évoluer. En général, on ne regrette pas ce genre de choix ».
Entre cirer un banc dans l’élite et être un joueur prépondérant en Pro B, le choix est finalement facile à faire.