Le directeur sportif de la Conti de la Groupama-FDJ se félicite de la réussite de ce modèle. Jérôme Gannat témoigne de cet engouement.
La Groupama-FDJ a fait partie des premières équipes à avoir créé une équipe continentale. Pourquoi l’avoir fait ?
Elle a été créée en 2019. A l’époque, l’équipe recrutait dans les clubs amateurs. C’était aussi une volonté de former des coureurs qui soient prêts à intégrer le World Tour directement.
À LIRE AUSSI : toute l’actu du cyclisme dans votre mag spécial
Dans votre équipe continentale actuelle, vous avez plusieurs Français, mais aussi des coureurs britanniques, norvégiens, belges et australiens. Comment les repérez-vous ?
Il y a quatre ans, on était les seuls. Désormais, il y a énormément de concurrence puisque beaucoup d’équipes World Tour ont une équipe de développement. On s’est aperçus qu’on recrutait de plus en plus jeunes. Au début, on recrutait des espoirs 3 ou 4 et cette année, on a l’équipe la plus jeune enregistrée à l’UCI avec 18,3 ans de moyenne d’âge.
On est obligés de recruter en juniors, car les coureurs espoirs sont déjà dans des équipes de développement. Le recrutement se fait aussi beaucoup par le relationnel, le scoutisme (de la détection), l’analyse des résultats et les données de puissance ou des profils de puissance record. Et ça passe aussi pas mal avec des agents.
Jérôme Gannat, le premier à encourager les équipes continentales
Des regroupements entre l’équipe continentale et l’équipe World Tour sont-ils organisés ?
Non, pas beaucoup. Mais maintenant des coureurs de continentale peuvent intégrer l’équipe World Tour lors de courses en classe 1 ou en Pro Series, comme en Coupe de France. Et on le fait assez souvent. Mais, durant la saison, au niveau des stages, c’est assez compliqué, car ils sont spécifiques pour le World Tour, notamment en altitude. Donc l’équipe continentale fait ses stages de son côté.
Propos recueillis par Killian Tanguy