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Joan Beringer, le nouvel ovni du basket français

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Joan Beringer (18 ans), qui a découvert le basket il y a peu, est annoncé déjà au 1er tour de la prochaine draft. Découverte d’un phénomène. 

Voilà un joueur dont on va entendre parler longtemps. Pourtant il a découvert le basket en… septembre 2021 quand il a pris sa première licence à 14 ans. Thierry Boess qui l’a eu au centre de formation de Strasbourg se souvient.

« A la base, Joan était un footballeur. Mais il grandissait tellement qu’il n’avait plus de crampons à sa taille ! Il a alors décidé de se mettre au basket. Il a intégré un super club formateur ; Saint-Joseph Strasbourg. Le même club qui a formé Frank Ntilikina. On entretenait de bonnes relations avec ce club. Il y est resté six mois avant d’aller à Strasbourg au centre de formation. Il a commencé le basket en gros il y a trois ans ».

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« Il a un profil à la Rodman »

Mais alors que le jeune Alsacien a tout à apprendre, ce diamant brut à polir dispose de sérieuses qualités naturelles. « On a vu en lui immédiatement un potentiel physique super intéressant. Mais avec tout à développer au niveau du basket. Il a beaucoup travaillé. Vu son potentiel athlétique, je l’ai fait jouer en espoirs. Très rapidement, il s’est mis au niveau partout : en s’entraînant avec les U18 France, avec les espoirs et même avec les professionnels. C’est un gros travailleur qui apprend très vite. »

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« Il a vraiment cette soif d’apprendre et il est très généreux. Il a également compris rapidement qu’il n’y avait pas que les points qui comptaient. Joan est tout aussi heureux de prendre un rebond, de faire un contre que de marquer ».

Forcément avec son gabarit (2m07) et ses aptitudes naturelles, il ne passe pas inaperçu. Après Strasbourg, direction Ljubljana au Cedevita Olimpija avec qui il découvre la Ligue Adriatique et l’EuroCup :

« Quand il a décidé de partir là-bas, j’étais assez septique, avoue le responsable technique de la formation et coach des espoirs du Portel. Je me suis dit on a quand même les deux derniers tours de draft qui ont appris le basket en France. On sait pourtant faire chez nous et on sait former des joueurs NBA. »

Beringer est passé sous les radars des équipes françaises

« Mais quand je vois ce qu’il a déjà fait cette saison je me suis demandé aussi quel club français lui offrirait 15 à 20 minutes tous les matchs, quel club français l’aurait fait jouer 20 minutes en Coupe d’Europe… C’est ce que fait Ljubljana. Ce garçon a cette incroyable faculté à se hisser au niveau qu’on lui demande. Pour en avoir discuté avec ses proches cet été, le but était de beaucoup travailler cette année, en partant à Ljubljana, pour se présenter ensuite à la NBA ».

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Ce nouvel ovni avance si vite qu’il est déjà attendu au 1er tour de la prochaine draft ! « Pour réussir au plus haut niveau, il faut avoir un truc en plus que les autres n’ont pas. Lui est animé par cette volonté d’aller au rebond, il a ce timing de contre. Même si la NBA est encore un autre monde, je suis confiant dans sa capacité d’adaptation ».

Pour Thierry Boess, Joan Beringer n’est pas sans rappeler un immense champion américain retraité… « Son profil me fait penser à celui de Dennis Rodman. Ce joueur était obnubilé par les rebonds. Il pouvait ne marquer que 4 points, mais il pouvait faire basculer un match quand même. Joan est celui qui peut aller chercher plein de rebonds, mettre des contres, rayonner dans le secteur défensif avec ses immenses qualités athlétiques ». La comparaison est flatteuse. Et cela ne fait que commencer…

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