A Bourges, pendant que l’équipe féminine est bien installée dans l’élite, le basket masculin peine à émerger. Joël Cousin, président du CS Bourges basket (Régionale 3), ne peut que le constater.
Comment expliquez-vous que le basket masculin ne parvienne pas à accéder au niveau National à Bourges ?
Il n’y a pas un énorme potentiel joueurs car les jeunes partent de Bourges pour aller étudier. Ils n’ont pas forcément envie de revenir pour jouer au basket. S’ils sont passionnés de ce sport, ils vont le pratiquer ailleurs. Dans le coin, on a trois clubs qui évoluent en Régionale 3.
Il y a une dizaine d’années, on a fait une tentative de fusion entre trois clubs, mais ça a duré trois ans avant d’échouer. Il y avait de la place pour une équipe masculine, mais la politique municipale n’a pas suivi, elle a privilégié le foot. Je pense aussi que d’avoir une équipe féminine dans l’élite, ça suffit à la municipalité.
Le basket féminin fait la fierté de Bourges
Comment vivez-vous le succès des filles ?
Je suis content pour elles. Les Tango ont su se construire une histoire, devenir incontournables. Elles véhiculent de par leurs résultats une bonne image de la ville.
A l’avenir, pourrait-il y avoir un club masculin professionnel à Bourges ?
Ça parait difficile. S’il n’y en a pas eu jusqu’à présent, je ne vois pas la situation évoluer. On a organisé le trophée Aviva avec les meilleures équipes masculines françaises, c’était un évènement important pour tous les amateurs de basket masculin dans le département car c’était la seule occasion de l’année de voir des professionnels et il y avait à peine 2000 personnes. J’ai été étonné, je pensais que le basket masculin était plus populaire dans la région.