Le nouveau patron de l’Olympique Lyonnais, John Textor a effectué le tour du propriétaire en début d’année. Il en a profité pour s’exprimer et fixer les grandes lignes de son projet. Au passage, l’Américain affirme qu’il a du respect pour Jean-Michel Aulas.
Que ressentez-vous en arrivant à Lyon pour la première fois depuis que vous êtes devenu le propriétaire de l’Olympique Lyonnais ?
Ma première impression est qu’il est vraiment différent de me retrouver ici après le tout temps passé dans les discussions pour mettre en place ce partenariat. C’est un très bon sentiment d’être ici à l’OL sans les banques ni les avocats. Pour moi, c’est positif de sentir la chaleur de ce projet, de voir les terrains et les infrastructures, même si je les avais déjà vus.
C’est un peu un rêve. On a réussi à boucler le rachat avant Noël, on a ensuite pris une bonne pause. Maintenant, le temps est venu de se mettre au travail et de discuter sur ce qu’on à faire. Je suis très content d’être ici.
Quel a été votre programme ?
On a longuement discuté avec le département football. J’aime beaucoup quand les joueurs parviennent à gravir les échelons, du bas vers le haut. On a justement parlé du potentiel des uns et des autres, de ceux qui peuvent apporter ou jouer un rôle dans l’équipe première à court et moyen terme. J’aime ce qui peut se faire au niveau de la formation et de l’évolution des joueurs au Portugal avec le Benfica Lisbonne ou le FC Porto.
A l’OL, je suis convaincu que nous possédons la meilleure Académie du monde. Nous avons les moyens de faire beaucoup grâce au centre de formation. Ici, il y a des jeunes qui peuvent se faire leur place. C’est au coach de trouver l’équilibre entre l’expérience et la jeunesse dans le groupe pour assurer l’avenir du club, mais aussi des victoires dès cette saison.
John Textor à l’écoute de Laurent Blanc
Qu’avez-vous retenu des discussions, notamment avec Laurent Blanc ?
J’étais très heureux de rencontrer une légende comme lui. Je veux écouter, entendre. J’ai été très intéressé concernant l’apport attendu chez les joueurs comme Dejan Lovren qui apporte sa connaissance et son expérience. Il y a d’autres leaders sur le terrain, comme Nicolas Tagliafico, Corentin Tolisso ou Alexandre Lacazette. C’est intéressant d’avoir ces discussions sur les opportunités qu’espère obtenir Laurent Blanc.
Quelle va être votre action ?
Je ne suis pas là pour prendre des décisions dès le premier jour. Il y a une sorte d’alignement entre le département football et les autres personnes. On veut renforcer l’équipe, on veut de l’expérience. Je suis là comme un supporteur du club, comme un partenaire avec Jean-Michel (Aulas) pour qu’on aille tous dans la même direction.
Etes-vous surpris par le classement de l’OL ?
Non car on était sensiblement à la même position la saison passée. En tant que supporteurs, il est normal de ressentir une frustration quand l’équipe ne gagne pas. Il y a parfois des choses inhabituelles dans le football, le football est comme ça, même si je n’utiliserai pas cette excuse à chaque fois ! L’OL a eu l’habitude de gagner et on fait tout pour y parvenir. Je pense qu’une qualification pour l’Europe est encore possible à condition de ne plus perdre de points contre des équipes de bas de tableau.
13 banques et 47 avocats pour le rachat de l’OL
Comment voyez-vous votre collaboration avec Jean-Michel Aulas, qui reste le Président Directeur Général exécutif de l’OL ?
L’OL est une société cotée en bourse et on prend ça très au sérieux. Même si la presse peut dire des choses qui peuvent être absurdes, on est obligé de garder le silence. La discussion pour le rachat a été compliquée, oui, mais il y avait 13 banques, 47 avocats et nous avons dû régler pas mal de problèmes ensemble. On s’entend très bien, j’ai le plus grand respect pour Jean-Michel Aulas. J’espère apprendre de lui et pouvoir aussi lui apporter quelque
chose.
Comment voyez-vous l’avenir ?
On a une équipe à améliorer, qui doit grandir. Certains partiront, c’est le football. Ceux qui resteront feront tout pour le maillot de l’OL. Dans le football, quand quelqu’un part, on le remplace par quelqu’un de meilleur.