Peu de stars françaises évoluent en Jeep Elite. Mais, même de l’étranger, les joueurs n’oublient pas les clubs de basket de l’Hexagone. Comme Tony Parker, de plus en plus de joueurs investissent en France.
Tony Parker a ouvert la voie. En investissant à l’ASVEL alors qu’il était encore joueur, l’ancien meneur des Spurs a donné envie à d’autres joueurs d’aider les clubs français. Nicolas Batum a rapidement marché sur les traces de Parker en le rejoignant à l’ASVEL après des tentatives à Paris et à Caen. Aujourd’hui, c’est Nando De Colo qui est devenu ambassadeur du Portel, un club où a évolué son père en Pro B.
En fin d’année, l’international français a rencontré les dirigeants car il avait à cœur de participer au développement de la formation, il est très attaché à la formation des jeunes. Le Français possède une excellente réputation, il a une belle image et son arrivée est positive pour Le Portel. Léo Westerman a, lui, choisi de s’investir à Gries, club de Pro B. Il est devenu le parrain du centre de formation. A l’instar de De Colo (photo), le meneur français veut aider au développement des jeunes joueurs du club, lui qui a évolué au club en catégorie de jeunes.
Le trio Moerman, Jaiteh, Tillie au Havre
Le Havre bénéficie d’un trio avec Moerman, Mam Jaiteh et Kim Tillie, sans compter le footballeur du Stade Rennais Benjamin Bourigeaud. Séduits par le projet du STB Le Havre, ils veulent accompagner le club dans son développement en amenant leur expérience du haut niveau. Si les trois joueurs ont choisi Le Havre, c’est parce qu’ils travaillent depuis de longues années avec Rudy Sevi, conseil en gestion de patrimoine et membre du directoire au club. Adrien Moerman : “J’ai discuté avec Rudy. C’est bien plus qu’un conseiller pour moi, il fait partie de la famille. C’est une soif d’aventure humaine et une envie de rendre au basket français ce qu’il m’a apporté. J’avais envie de m’investir dans un projet de ce type.”
« La formation est le pilier de la politique sportive du club »
Le choix d’investissement de Mam Jaiteh suit la même logique : “Je souhaite investir et m’investir sur le long terme et plus précisément sur l’axe de la formation. Historiquement, la formation est le pilier de la politique sportive du club et de nombreux jeunes formés au Havre ont réalisé de belles carrières. Je vais apporter mon expérience pour soutenir la politique de formation et faire en sorte que de nouveaux talents émergent du BCMO.” Pour le plus grand plaisir du président havrais Edouard Morlot. “Nos ambassadeurs ont été remarquables. Cela montre qu’ils ont le club dans leurs cœurs. En 2018, on était reparti d’une page blanche avec la descente du STB en N1. Il fallait forcément rebondir et ramener le club à la place qui est la sienne. Pour cela, il était important de pouvoir compter sur le regroupement de forces et de bonnes volontés. Chacun apporte sa pierre à l’édifice. Nos ambassadeurs viennent en plus de divers horizons. C’est une grande fierté d’avoir su susciter un tel engouement autour du STB. Cela démontre les valeurs de cœur que ce club a transmis à de nombreuses personnes et de nombreux passionnés. On est prêt maintenant à repartir de l’avant.” Avant de rajouter. “On va tout faire pour retrouver la Pro B. Notre coach Hervé Coudray ne ménage pas ses efforts. On a également pu compter sur le soutien des institutions, des sponsors et de nos ambassadeurs pour préparer au mieux la saison.”
Souhaitons-leur plus de réussite qu’à Boris Diaw qui avait investi 2 millions d’euros à la JSA Bordeaux avant de quitter son poste de président. Il n’a pas réussi à trouver de relais sérieux sur place et en avait ras le bol que les gens ne pensent qu’à utiliser sa notoriété. Contrairement à Diaw, les joueurs français n’investissent pas forcément financièrement, ils font surtout profiter les clubs de leur image pour attirer d’éventuels investisseurs ou des excellents jeunes pour le centre de formation.
Valérie Pratdessus (avec Eric Mendes)