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Juliette Labous (FDJ-Suez) :  « Ensemble, on va aller chercher de belles choses »

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Championne de France en titre sur route, Juliette Labous est également la nouvelle recrue de la FDJ-Suez pour cette future saison, qui sannonce haute en couleurs pour l’équipe française. Après huit ans dans la même équipe, cest un nouveau défi qui sannonce pour elle, en équipe avec Evita Muzic et la championne Demi Vollering.

Comment imaginez-vous cette saison avec tous ces changements ?

Ça va être une belle saison. Elle a déjà commencé de belle manière cet hiver en Australie pour l’équipe. Je pense qu’on va vivre de belles choses. Ça se passe très bien avec le collectif. On a eu un bel hiver avec pas mal de stages. Après, on est partis en Californie pour la performance, mais aussi pour souder ce groupe de leaders. Puis il y a eu nos stages de préparation en décembre et en janvier, donc c’est bien.

« On a aussi fait des meetings où l’objectif était de créer du lien, hors vélo »

Vous vous retrouvez avec Demi Vollering et Evita Muzic. Comment sunit-on quand on a chacune les épaules pour être leader dune équipe ?

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Je pense qu’il y a eu un gros travail de fait en amont par le staff. Puis, on est toutes dans le même objectif : on veut toutes gagner des courses et aider les autres à en gagner. On a aussi fait des meetings où l’objectif était de créer du lien, hors vélo aussi. Ça ne peut que me pousser à me dépasser. Ensemble, on va aller chercher de belles choses.

Cest moins de pression d’être avec des coureuses comme ça ?

Moi, je dirais que c’est une pression différente, et c’est ce que je recherchais aussi, parce qu’avant j’étais leader unique et je me limitais certainement dans ma manière de courir certaines fois. Alors que maintenant, ça va me pousser à me dépasser. Il faut être au niveau, car on n’est pas juste nous trois, on a tout un collectif vraiment fort. Il faut que je sois capable de répondre présente au bon moment. Ça m’enlève un peu de pression, et je suis un peu plus libre, parce que si j’attaque et que je me loupe, je sais qu’il y a toujours quelqu’un derrière.

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Ça fait longtemps que Stephen Delcourt (manager de la FDJ-Suez) voulait vous recruter. Il y est enfin arrivé. Cest le bon moment ?

Ouais, ça fait un bon moment. Depuis les années juniors, on est en contact chaque année avec Stephen. J’ai vraiment senti que c’était le bon moment. Maintenant, je suis là, et c’est vraiment une bonne décision que j’ai prise. Je ne regrette pas du tout.

Vous avez déclaré à la conférence de presse vouloir faire moins de régularité et plus de grosses performances, pouvoir lever les bras. Vous pouvez nous expliquer ?

Oui, j’ai vu sur les réseaux que ma série de top 10 sur les courses par étapes au World Tour, depuis 2021, s’était terminée avec ma 11e place aux Émirats Arabes Unis. Je ne suis pas vraiment déçue, car j’ai envie d’être moins régulière et d’avoir des pics de forme plus importants pour gagner plus de courses, faire de plus grosses performances. C’est ce que je recherche.

« On veut aller chercher le maillot jaune sur le Tour »

Si on parle du Tour de France, quand on voit vos classements, entre Demi Vollering qui la gagné une fois ainsi quEvita et vous top 5, ça serait une déception de ne pas le gagner ?

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Oui, forcément, on veut aller chercher le maillot jaune avec Demi. Il faudra être capable de la supporter pour qu’elle s’impose. Moi, si un jour je veux gagner le Tour de France, il faudra être plus forte. Pour l’instant, Demi a montré que c’est elle qui est vraiment capable d’aller chercher ce maillot. On va tout faire pour l’aider à le gagner.

Est-ce quavec des coéquipières aussi fortes, ça noblige pas à sortir le meilleur de soi-même ?

Oui, il faut être au niveau. Être coéquipière de Demi sur un tour, ce n’est pas faire les premiers kilomètres d’une étape avec elle, c’est être capable de l’accompagner en montagne et d’être avec elle dans les cols. Ça va tirer tout le monde vers le haut.

Comment sest passée votre intégration et adaptation avec Demi et la nouvelle équipe ?

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Ça s’est super bien passé cet hiver avec les filles et avec le staff. Moi, ça a été un peu compliqué, car j’étais malade lors des stages, mais les filles m’ont toujours soutenue. Tout le monde m’a dit de prendre mon temps et que la saison était longue. Je ressens vraiment ce côté famille, que ce soit avec le staff ou les équipières.

« Il n’y a pas que notre équipe qui fait rêver »

Est-ce que vous sentez comme une Dream Team, un peu ?

On a une grosse équipe. C’est une fierté, mais il y a beaucoup d’équipes qui ont fait des recrutements cette année aussi. Il faut être humble, c’est important, et être réaliste, car il n’y a pas que notre équipe qui fait rêver. Mais en tout cas, il faut que nous nous fassions plaisir.

Tu as limpression que le cyclisme féminin est en train de trouver sa place ?

Oui, je pense qu’on est vraiment en train de s’imposer, que le regard des gens et du grand public commence à se poser sur nous, déjà depuis l’arrivée de Paris-Roubaix. Le niveau augmente aussi, je pense que tout s’est enchaîné. Il reste encore beaucoup de chemin, mais ça va en s’améliorant. On sait qu’on inspire une génération, que ce soit chez les petites filles ou même certains garçons. On donne envie.

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Serais-tu pour un format de deux semaines, voire plus, pour le Tour de France féminin ?

Oui, je pense que ce serait une bonne chose. Le niveau des filles, ce n’est pas le souci. En plus, les staffs ne cessent de s’améliorer, mais c’est plus au niveau de l’organisation que cela bloque encore.



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