Directeur général de l’US Créteil Handball depuis 2003, après en avoir été joueur pendant plus de 10 ans et champion de France 1989, Kamel Remili, père de l’international parisien Nedim, est une figure cristolienne incontournable. Il est fier de voir l’importance de sa ville dans le paysage du hand français.
Le fait de voir Créteil être la capitale du handball vous plaît-il ?
(Sourire) La capitale du handball, c’est un peu fort. On est surtout fier de voir la Maison du Handball être à Créteil. Cela conforte l’idée que Créteil a toujours essayé quelque chose dans le handball avec modestie et humilité. Aujourd’hui, du fait de l’investissement de la ville dans le handball, à travers de son club et autour de la ville, la récompense a été l’installation de la Maison du Handball.
On a essayé de répondre aux besoins de la Fédération. C’est une bonne chose dans le cadre de notre développement. C’est un plus pour notre formation qui est un axe important pour nous. C’est une bonne synergie.
Cela rejaillit-il sur votre club ?
Créteil est un club formateur. On a accéléré le processus depuis une vingtaine d’années. A tous les niveaux. On avait toujours des relations avec la Fédération. Ça s’est accru du fait de cette activité. L’implantation de la Maison du Handball était aussi due au fait que Créteil est une ville de handball qui continue à former.
Il y a beaucoup d’investissements de la part de la ville. Il avait été récompensé par le titre national en 1989, mais également chez les jeunes. Il y a une rencontre entre les hommes qui a permis d’en arriver là. La rencontre entre Laurent Cathala (ancien maire, Ndlr) avec d’autres partenaires comme le Conseil Général et le président de la Fédération, Joël Delplanque, ont permis de créer ce lien à travers la Maison du Handball.
« RESTER EN STARLIGUE »
Kamel Remili
A l’image de certains joueurs comme Quentin Minel, Hugo Descat ou encore Nedim Remili, votre fils, espérez-vous continuer à faire éclore des talents à Créteil ?
Aujourd’hui, avec la création de centres de formation en 2003 à la LNH, on a des chiffres encourageants car Créteil a toujours été un club formateur. Même, en 1989, on avait quatrecinq joueurs dans l’effectif qui sont devenus professionnels. On était une exception à cette époque. Il y a eu une évolution depuis et Créteil a su évoluer avec son temps.
La formation fait partie de son ADN malgré les hauts et les bas sportifs de ces dernières années. On a pu se le permettre grâce aux soutiens des collectivités. A l’époque de Thierry Anti (entre 1994 et 2004), il y avait 70% de l’effectif formé au club. C’est un peu le cas aujourd’hui. Les budgets ont évolué. C’est la base et la qualité française. Tout le monde travaille dans ce sens. On est fier, aujourd’hui, de les voir briller sous d’autres couleurs. On continue désormais avec des Gibelin, Rigault ou Kervadec fils. Il y en a d’autres derrière. Et avec les rencontres à la Maison du Handball, ça nous permet d’avancer encore plus.
Espérez-vous pérenniser le club en Starligue ?
On espère les deux : sortir de jeunes talents et continuer en Starligue. On vit beaucoup par cycles. Aujourd’hui, la moitié de l’équipe est issue de la formation. Il faut qu’ils arrivent à grandir. L’an passé, avant l’arrêt au mois de mars, on était dans une phase positive. Avec l’expérience de l’an passé, on sera meilleur cette année.
On va essayer d’emmener ses jeunes le plus haut possible sachant que la concurrence est rude, notamment sur les jeunes joueurs. On a une structure pour être un bon club de première division. On va se battre chaque année pour cela. Même si la Covid nous a freinés sur certains projets. On va se stabiliser d’abord avant d’aller de l’avant. On a toujours envie de progresser et on avance. Si demain on se maintient et que l’on a deux ou trois joueurs en équipe de France, on aura tout gagné.
C’est possible de rencontrer mon cousin Remili Kamel, avec votre assistance bien sûr.