lundi 25 septembre 2023

Karl Olive : « Au printemps, le foot français n’a rien proposé pour reprendre »

Révélation choc d'un proche de Macron

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Proche d’Emmanuel Macron, Karl Olive, qui a failli devenir ministre des Sports en juillet dernier, égratigne les dirigeants du football français en révélant que rien n’a été proposé pour pouvoir reprendre les championnats au printemps dernier.

Ancien directeur des sports à Canal+, Maire de Poissy, Vice-Président du Conseil Départemental des Yvelines, Karl Olive a failli être nommé ministre des Sports le 6 juillet dernier. Ce proche d’Emmanuel Macron est revenu en exclusivité pour Le Quotidien du Sport sur ses échanges avec l’Élysée. Avec une révélation de taille : les dirigeants du football français n’ont jamais fait de propositions concrètes pour reprendre les compétitions au printemps dernier !

« J’ai dit à Macron : “je ne comprends pas pourquoi on n’est pas cohérant par rapport à ça ?” (ndlr : une reprise des championnats). Le président me répond :“on n’a pas eu de propositions de la part des clubs”. Des propositions qui auraient peu sauver le foot français de la banqueroute. « Que disent les clubs ?« Ce n’est pas à nous de gérer ça, c’est une compétence de l’Etat ». Mais vous pensez que l’Etat va dépêcher deux compagnies de CRS pour organiser les entrées et les sorties des supporters ? Il n’y a déjà pas suffisamment de flics en France, ils ont autre chose à foutre que de s’occuper de l’entrée et de la sortie des stades… » 

Ministre des sports un week-end

Comme beaucoup, celui qui a bien cru devenir Ministre des Sport (« mon nom a circulé, le samedi on m’appelle pour me dire : “ça va être toi” et le dimanche c’est pas moi »), regrette que le football français ait manqué de locomotives fortes pour imposer ses idées. « J’aurai bien voulu qu’il y ait une locomotive. Quand je suis arrivé à la Ligue (ndlr : Karl Olive est le représentant de la FFF au conseil d’administration de la Ligue de Football professionnel), j’ai demandé : “est-ce qu’on peut faire des propositions à l’Etat  sur la gestion de l’entrée et de sortie du public ? “».

Convaincre les préfets

Karl Olive est certain qu’il aurait pu aider le foot français à trouver des solutions il y a 6 mois. « 30% de la capacité d’accueil d’un stade de 40 000 places, ça ne fait que 12 000… Mais pourquoi ils n’ont pas accepté à l’époque ? Parce que ce qui les inquiétait c’est comment tu vas gérer l’entrée et la sortie des 12 000. Si tu débarques en disant : « je suis président de tel club, j’ai vu avec le préfet. Je gère l’entrée et la sortie », ce n’est plus la même chose. Avec un résumé des grandes heures de mon club pour diffuser sur les écrans géants et faire patienter les gens. Après ou avant le match, pour ne pas les faire circuler tous en même temps… »

« Maracinenanu ? Des décisions qui lui échappent»

Si les dirigeants du football français ne se sont pas montrés à la hauteur, qu’en est-il de Roxana Maracineanu, à qui il a failli succéder en juillet dernier ? « Honnêtement, quand on connaît un peu les rouages de la politique, on peut se poser la question de savoir qui aurait été assez malin pour s’en sortir avec cette terrible pandémie ? Roxana, elle pâtit de décisions qui lui échappent. Je pense aussi, comme le disait Kennedy : “n’attendez pas ce que l’Etat peut faire pour vous, dites-vous ce que vous pouvez faire pour l’Etat”. Comme moi je le fais à Poissy. Je n’ai jamais attendu que l’Etat décide. J’ai fait des propositions  à l’Etat pour laisser une classe ouverte pendant le confinement. Le football français n’a pas fait de grandes propositions pour le foot, pensant que ça devait venir de l’Etat ». 

Une déclaration forte qui pointe encore davantage les présidents de club comme les responsables de l’arrêt définitif des compétitions en avril dernier. Avec les conséquences financières que l’on connait maintenant…

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