vendredi 19 avril 2024

Killian Tillie (Grizzlies de Memphis) : « J’ai montré que je pouvais jouer en NBA ! »

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Arnaud Bertrande
Arnaud Bertrande
Rédacteur en chef — Pole Sport Lafont presse

À 23 ans, le Français Killian Tillie revient sur sa première saison en NBA avec les Grizzlies de Memphis.

Killian Tillie : premier contact avec Memphis

« Ils m’ont regardé jouer pendant mes deux dernières années à Gonzaga. Ils m’ont finalement appelé après la draft. Un de mes anciens coéquipiers à Gonzaga, Brandon Clarke, était déjà à Memphis, on est donc en force ! (sourire) »

Killian Tillie : première fois avec le maillot des grizzlies

« C’était un objectif pour moi d’aller en NBA donc c’était un soulagement et un vrai bonheur, et surtout une fierté pour ma famille. Avec mes frères, j’étais un peu obligé de devenir pro (Kim est basketteur et Kevin est volleyeur, Ndlr). J’avais un peu de pression donc porter ce maillot était un aboutissement. Arriver en NBA, c’est très dur, ça m’a pris des années de travail. Le prochain objectif, c’est d’y rester et de signer un contrat. »

Première fois avec le numéro 35

« A Gonzaga, j’avais le 33, mais je n’ai pas pu le prendre car Marc Gasol a trop bien joué avec les Grizzlies et son maillot a été retiré (sic). J’ai finalement pris le 35. Comme je suis né le 5 mars, ça fait 3-5 en américain. Je regardais aussi beaucoup Kevin Durant et j’adorais beaucoup son jeu. Le 35, c’est un petit clin d’oeil à ce joueur (« KD35 » a porté 13 saisons le numéro 35, Ndlr). »

Killian Tillie : première fois à Memphis

« Ce n’est pas Los Angeles ou New York, mais il y a quand même des choses à faire, c’est une ville avec beaucoup d’histoire, beaucoup de musées. On a vu pendant les playoffs que les fans étaient présents. A Memphis, les gens aiment le basket. Il n’y a pas qu’Elvis ! (sourire) »

Premier bizutage

« J’ai eu droit aux corvées du rookie, aller chercher les serviettes ou à manger pour les gars avant de prendre l’avion, des donuts par exemple, mais ce n’est pas méchant. »

Killian Tillie : premier match

« Contre Houston (le 1er mars, Ndlr). On était à + 50 (victoire 133-84, Ndlr). Je me suis dit : « Je suis sûr que je vais rentrer » (rires). Il y avait moins de pression ! J’ai connu de petites blessures. J’attendais ce match avec impatience. Ça m’a soulagé. Je m’en rappellerai toute ma vie ! J’ai gardé des photos, des chaussures, quelques maillots de cette première saison. J’en ai donné à mes deux frères. Kevin m’a envoyé une photo avec. Kim, j’ai pu lui donner en vacances.

Ils étaient contre San Antonio et Golden State où il a fallu stopper un Stephen Curry en feu en fin de saison (39 points, Ndlr). On a vraiment bien joué ensemble et ça nous a qualifiés pour les playoffs. Notre qualification a surpris pas mal de monde, mais pas nous ! On savait qu’on avait le niveau.

C’est vrai que j’ai vécu ces playoffs du banc, mais je connais ma place, je savais que c’était ma première année et que je n’allais pas beaucoup jouer. J’espère avoir beaucoup plus de minutes la saison prochaine. Je suis patient et j’attends mon heure. Ce n’est pas évident d’arriver dans une équipe et de se blesser tout de suite et de rater plusieurs mois. J’ai néanmoins réussi à montrer ce que je savais faire et je pense que le club m’apprécie. »

Première fois contre les deux finalistes

« Phoenix est une très bonne équipe. Chris Paul m’a impressionné. Il parle beaucoup sur le terrain… Devin Bokker est également un très bon joueur. Contre Milwaukee, j’étais dans la rotation. Je rentre au bout de deux minutes et Giannis (Antetokounmpo) me met un coup de coude. Il m’ouvre la lèvre, ce qui m’a valu dix points de suture. Je suis quand même re-rentrer et on a gagné ! (128-115,  

Ses Premiers points

« C’était également contre Houston, un 3 points. Il était pas mal, mieux que mon premier shoot… Un air-ball. J’étais trop excité. J’ai tiré de trop loin. »

Killian Tillie : son premier déplacement

« On voyage dans de très bonnes conditions. Nous avons un gros avion privé qui permet d’amener avec nous tout le staff. On est logés dans des hôtels de fou ! »

Killian Tillie, son premier salaire

« Au lieu de jouer en Europe, j’ai fait quatre ans en université sans toucher d’argent, donc c’est cool d’en gagner un peu. Du coup, je me suis acheté une grosse télé, des chaussures en faisant attention de ne pas tout dépenser… »

Son premier pote dans l’équipe

« Je m’entends bien avec les rookies, Tillman, Bane à côté de qui je suis assis, McDermott, mais aussi avec John Konchar. J’ai été agréablement surpris. Tout le monde s’entend bien. Même les leaders, Ja (Morant), Dillon (Brooks), Kyle Anderson, Valanciunas, ce sont tous de bons gars. »

Killian Tillie : sa première titularisation

« Contre Sacramento (le 15 mai, Ndlr). On était déjà qualifiés donc le coach a fait jouer les jeunes. Il m’a annoncé juste avant le match que je serai dans le cinq de départ. C’était un match pour faire tourner, mais je pense avoir fait un bon match (16 points et 6 rebonds en 38 minutes, Ndlr). C’était sympa de jouer un « vrai » match. J’ai montré que je pouvais jouer en NBA ! En plus, on a gagné ! (107-106, Ndlr) »

Son premier play-offs

« On a dû en passer par les play-in. On a sorti San Antonio et Golden State où il a fallu stopper un Stephen Curry en feu en fin de saison (39 points, Ndlr). Nous avons vraiment bien joué ensemble et ça nous a qualifiés pour les playoffs. Notre qualification a surpris pas mal de monde, mais pas nous ! On savait qu’on avait le niveau.

C’est vrai que j’ai vécu ces playoffs du banc, mais je connais ma place, je savais que c’était ma première année et que je n’allais pas beaucoup jouer. J’espère avoir beaucoup plus de minutes la saison prochaine. Je suis patient et j’attends mon heure. Ce n’est pas évident d’arriver dans une équipe et de se blesser tout de suite et de rater plusieurs mois. J’ai néanmoins réussi à montrer ce que je savais faire et je pense que le club m’apprécie. »

Sa première fois contre les deux finalistes

« Phoenix est une très bonne équipe. Chris Paul m’a impressionné. Il parle beaucoup sur le terrain… Devin Bokker est également un très bon joueur. Contre Milwaukee, j’étais dans la rotation. Je rentre au bout de deux minutes et Giannis (Antetokounmpo) me met un coup de coude. Il m’ouvre la lèvre, ce qui m’a valu dix points de suture. Je suis quand même re-rentrer et on a gagné ! (128-115,Ndlr).

Première fois contre un français

« Ce devait être à Brooklyn contre Timothé Luwawu. On avait pu échanger avant le match. J’ai également joué deux fois contre Rudy (Gobert). Utah avait une très bonne équipe et je les voyais aller en finale. La blessure de Conley les a affaiblies. Celle de Mitchell aussi. Pour moi, les Jazz avaient la meilleure équipe. »

Première contre le futur MVP Jokic

« Impressionnant ! Si tu ne le doubles pas, il score sur toi, si tu le doubles il va trouver une passe de fou et ça va marquer. Il est très dur à jouer et mérite son titre de MVP. C’est bien que ça revienne encore à un Européen, on prend le contrôle de la NBA ! (rires) »

Killian Tillie, une interview à retrouver en version longue dans France basket, en vente ici, ou chez votre marchand de journaux.

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