Deux salles, deux ambiances… En pleine crise de résultats (6 défaites de suite, dont 4 en Ligue 1), l’OGC Nice a joué devant 8 000 spectateurs dimanche. Pas des supporters, mais des spectateurs, venus en plus dans la grande majorité, pour siffler les joueurs et les enfoncer un peu plus. En plein chaos depuis les terribles incidents du week-end dernier, les Aiglons ont été lâchés par leurs supporters. A l’appel des plus radicaux, ils ont boudé le match.
La veille, à la Beaujoire, le FC Nantes, deux petites victoires seulement en 14 matchs, dont 1 seul en 7 matchs joués à domicile, accueillait le RC Lens devant près de 27 000 personnes. La majorité de supporters. En colère, frustrés par des années de galère à sauver sa place en Ligue 1, mais bien là pour soutenir une équipe à la dérive.
Les Niçois ont lâché, pas les Nantais
La différence d’attitude ne veut pas dire que les uns sont meurtris par la situation quand les autres s’en moquent. C’est même sans doute tout le contraire. A Nantes, on a sans doute davantage de raisons encore d’être en colère. Depuis le début de saison, le club ère littéralement dans le bas du classement, avec de moins en moins d’espoir de s’en sortir. Dans le passé, les supporters ont aussi franchi la ligne jaune, notamment en tentant de s’en prendre au président Kita, jusque dans la tribune présidentielle. La souffrance de l’échec est autant là, si ce n’est plus, mais, au cours de ce nouveau match compliqué à la Beaujoire, on a senti les supporters derrière leur équipe. Pas dupes, mais au soutien des joueurs.
Une situation qui reste très fragile, l’histoire du foot nous démontre chaque jour quasiment que la passion des supporters a souvent ses excès. Mais, croire en son équipe, même parfois en l’impossible, reste l’essence même d’un supporter.
