dimanche 19 janvier 2025

La Liga de Basket, le deuxième eldorado des joueurs français

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Si la NBA reste logiquement la quête ultime pour tout joueur, le championnat espagnol reste une destination très prisée par nos joueurs français. Ils étaient ainsi 13 avant le début de cette saison 2021/2022.

Le basket espagnol différent du basket français

Un constat s’impose : le tiers des équipes de Liga Endesa ont des joueurs français dans leur effectif. Cette saison, ils étaient 13 sur la ligne de départ. 4 au Real Madrid (Vincent Poirier, Fabien Causeur, Thomas Heurtel, Guerschon Yabusele), 2 à Bilbao (Jonathan Rousselle et Valentin Bigote), 1 à Gran Canaria (Andrew Albicy), 1 à Valence (Louis Labeyrie), 1 à Malaga (Axel Bouteille), 1 à Andorre (Amine Noua), 1 à Vitoria (Sidy Cissoko), 1 à Manresa (Sylvain Francisco) et 1 à Séville (Ibrahim Magassa). Sans compter 4 en D2 (Nicolas De Jong, Edwin Jackson et Darrel Poirier à Estudiantes, et Sidy Cissoko à Iraurgi).

Un attrait pour la Liga qui ne date pas d’hier. Pendant près de dix ans, au début des années 2000, Frédéric Weis est également passé de l’autre côté des Pyrénées, à Malaga, Bilbao et Minorque (entre 2000 et 2009). « Mon passage en Espagne m’a apporté beaucoup de professionnalisme. J’ai pris une claque. Je me suis rendu compte du fossé entre la France et ce pays. La Ligue espagnole est extraordinaire. Ils étaient en avance sur nous. Les Espagnols avaient déjà cette volonté de miser sur plusieurs assistants, la vidéo… Ils étaient aussi très à cheval sur la nutrition.

Les conférences de presse étaient très organisées. C’est venu plus tardivement en France. Làbas, c’était la crème de la crème. Ils ont continué à travailler et nous on a comblé notre retard. En Espagne, le basket passe à la télé, partout, tout le temps.

Quand je jouais, on était même diffusé en prime time, le dimanche après-midi. Dans la rue, les gens sont fans. Jouer en Espagne était une énorme fierté. C’était le deuxième championnat au monde derrière la NBA ».

« Le championnat espagnol valorise le basket français »

Et l’ancien limougeaud de préciser : « Il y a deux très grands clubs en Espagne, le Real et Barcelone. Au Real, il y a même quatre Français actuellement. C’est un symbole de la progression de notre basket. Un autre est qu’on ne parvient pas à les garder. Il y a beaucoup de Français car le championnat espagnol est meilleur.

L’exposition est plus importante. C’est plus valorisant de jouer en Espagne. Et aussi le fait d’être payé net d’impôts. Les clubs paient les impôts à ta place. C’est important. Cela te donne vraiment envie de tenter l’expérience dans un contexte favorable : la compétition et le climat sont appréciables.

Tout est réuni. Certes, le basket espagnol a parfois connu quelques problèmes de paiement, mais cela reste très structuré. Les grands clubs paient. Le championnat espagnol valorise le basket français. Même si l’équipe de France a souvent perdu contre l’Espagne, ils nous respectent ».

Le néo-Andorran Amine Noua peut le constater : « Dans ce championnat, chaque erreur se paie comptant. Pour s’imposer, il faut avoir un QI basket très élevé. Il n’y a que de grosses équipes. Tout le monde peut battre tout le monde. Cela joue très vite. C’est un cap audessus de la France ».

Et l’ancien joueur de l’ASVEL de conclure : « Il n’y a pas qu’une question de niveau pour expliquer l’attirance du championnat espagnol. Le cadre de vie, l’organisation, et les salaires, c’est bien au-dessus. Forcément, cela donne envie de jouer contre Madrid, Valence, Barcelone, Baskonia… Pas étonnant qu’autant de Français soient excités par cela ». Viva España !

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