Malgré le départ de nombreuses têtes d’affiche depuis deux ans, de Mbappé à Messi en passant par Neymar ou Aubameyang, plusieurs autres stars ou joueurs confirmés ont été à deux doigts de suivre l’exemple de Rabiot, Greenwood, Jota, Maupay ou Moukoko, Neves et Hojbjerg. Dans le lot, Tel, Nketiah ou Osimhen ont failli venir en Ligue 1.
Au PSG… Osimhen et Kvaratskhelia y ont cru
Bien avant l’annonce du départ de Mbappé, le PSG en avait fait une double cible, celle qui avait permis au Napoli de retrouver son lustre d’antan. Le duo Osimhen/Kvaratskhelia était en effet la priorité de Luis Campos pour donner une nouvelle dynamique à son animation offensive et offrir à Luis Enrique une attaque de feu avec l’international géorgien à gauche, l’international nigérian au centre et Ousmane Dembélé à droite avec Barcola en plan B, ; Kolo-Muani et Ramos n’étant pas retenus.
Mais l’intransigeance d’Antonio Conte, soutenu par son président a prévalu face à l’offre parisienne de 100 M€ pour “Kvaradona”, malgré sa volonté de changer d’air. Pour l’ancien attaquant de Lille, qui a finalement atterri en prêt à Galatasaray, la problématique était différente car le joueur souhaitait absolument partir et rêvait de revenir en L1 par la porte du PSG.
Mais sa clause de libération de 130 M€ obligeait les dirigeants à vendre avant… ce qui s’est avéré impossible dans un marché atone. Le Super Eagle a donc attendu tout l’été, jusqu’aux dernières heures du Mercato, espérant jusqu’au bout un petit miracle qui n’est pas arrivé. Et de prolonger son contrat à Naples jusqu’en 2027 pour s’envoler vers la Turquie et se donner la possibilité d’être transféré dès janvier avec une clause plus basse à 75 M€, et plus proche du profil d’un joueur qui a connu une saison dernière plus difficile.
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A l’OM… Eddie Nketiah avait dit oui
Il avait dit oui, tout le Vélodrome l’attendait et en faisait déjà le successeur de Pierre-Emerick Aubameyang, vendu 9 M€ à Al-Qadsiah. L’offre de l’OM, 20 M€, semblait cohérente eu égard à son âge (25 ans), à sa situation contractuelle (jusqu’en juin 2027), et à ses antécédents à Arsenal (7 buts la saison passée, 39 en 167 matches depuis 2017), autant qu’aux cinq ans de contrat qui l’attendaient… C’était sans compter sur la surenchère de Crystal Palace qui a finalement arraché le néo-international anglais pour 30 M€. Un regret pour De Zerbi qui l’apprécie beaucoup. A la place, l’OM s’est tourné vers Elye Wahi pour 25 M€.
A Lille… Martial se voyait en Ligue des Champions
En fin de contrat à Manchester United, Anthony Martial avait envie de L1, un championnat où il n’a joué que trois saisons à Lyon et à Monaco au début de sa carrière. A 28 ans, plusieurs clubs français étaient prêts à lui faire confiance malgré des statistiques en nettes baisses depuis trois saisons.
Plus que Lyon, son club formateur, où il a sérieusement envisagé de rejoindre Lacazette ou Tolisso, c’est à Lille, en raison de la présence des Dogues en Ligue des Champions, qu’il a été le plus proche de signer.
Le principe d’une baisse de salaire avait été acté (il gagnait plus de 10 M€ annuels à Manchester) et Genesio se réjouissait d’accueillir un joueur qu’il avait eu sous ses ordres au centre de formation lyonnais. L’affaire aurait été conclue en cas de départ de Jonathan David.
A défaut, le temps passant, les offres reçues par son agent, ont eu raison de l’intérêt lillois. Plutôt qu’au Brésil, en Arabie Saoudite ou aux Etats-Unis, c’est en Grèce, à l’AEK Athènes, que Martial a signé trois ans pour tenter de se relancer dans un club qui n’a pas réussi à se qualifier pour le Ligue Conference, loin, très loin de la Ligue des Champions donc.
A Brest… Ünder n’était pas si loin
Pas vraiment dans les plans de José Mourinho à Fenerbahçe, l’attaquant turc a été l’objet d’une offre de prêt de la part du Stade Brestois. A l’affût de la moindre opportunité pour offrir de l’expérience européenne à Eric Roy, Grégory Lorenzi s’était rapproché de l’ancien marseillais. Sans être extraordinaires, ses 9 buts et 3 passes de la saison passée en Süper Lig semblaient donner quelques garanties.
Dans un premier temps, le club turc a accepté le principe du prêt, mais avec une option d’achat obligatoire de 10 M€… refusée par les Bretons qui ont négocié un prêt payant de 1,5 M€ plus en accord avec leurs moyens. Au final, Cengiz Ünder se contentera de la Ligue Europa…
A Lens… Varane a-t-il vraiment eu envie ?
En fin de contrat avec Manchester United, l’ancien champion du monde de 31 ans a-t-il vraiment envisagé de revenir dans le Nord, 23 ans après l’avoir quitté, à l’âge de 18 ans pour s’engager au Real Madrid ? Ou est-ce plutôt le RC Lens qui a le plus souhaité rapatrier son ancien joueur pour sa fin de carrière ? Un an avant la fin de son contrat mancunien, Raphaël Varane déclarait qu’il n’existait que trois possibilités pour lui :
« Je finirai soit au Real, soit à Manchester, soit à Lens. C’est sûr, je ne ferai pas d’autres clubs. Madrid, ça me parait compliqué, disait-il au magazine QG, car généralement on n’y revient pas. Le plus probable aujourd’hui, c’est que je finisse à Manchester ou à Lens. »
Une fois la première hypothèse écartée, ne restait donc que le Racing… à condition d’accepter de baisser son salaire de 20 M€ annuels. Ce n’est pourtant pas à ce tarif qu’il a finalement préféré de rejoindre Come, pour le grand retour du club italien en Serie A. A croire que le projet lensois ne l’a pas convaincu, ou que celui de Fabregas, plus atypique, a été plus inspirant.
A Nice… Mathys Tel, c’est encore possible
L’ancien joueur formé au Stade Rennais, qui a rejoint le Bayern Munich en 2022, se retrouve en position délicate cette saison depuis que Vincent Kompany a pris les rênes de l’équipe bavaroise. Si son potentiel est évident, son temps de jeu le frustre énormément et pousse les deux parties à envisager un prêt.
Cet été déjà, des contacts avaient été établis avec plusieurs clubs français, notamment l’OGC Nice qui n’a pas abandonné l’idée de l’accueillir, peut-être lors du prochain Mercato hivernal pour faire face à la blessure de Moffi. Avec l’arrivée d’Olise, mais aussi Sané, Gnabry, Kane ou Coman, la concurrence est rude à l’Allianz Arena. Sous contrat jusqu’en 2029 après avoir prolongé cette saison, le natif de Sarcelles ne serait pas contre un retour en Ligue 1 si cela pouvait lui permettre d’enchaîner les matches.
A Lyon… Lindstrom a préféré Everton
Egalement courtisé par l’OM, Jesper Lindtsrom, l’international danois de 24 ans qui évoluait à Naples depuis 2023, transféré de l’Eintracht Francfort pour 30 M€, était espéré du côté de Lyon. Malheureusement, le milieu a pris la direction de la Premier League pour être prêté une année à Everton… un club qu’a longtemps cherché à racheter, en vain, John Textor ce qui aurait pu lui permettre de faciliter les échanges et de voir un jour le vainqueur de la Ligue Europa 2022 du côté de l’OL.
A Monaco… Dani Ceballos s’y voyait déjà
Recruté en 2017 pour 17 M€ au Bétis Séville, prêté ensuite deux saisons à Arsenal, le milieu gauche espagnol Dani Ceballos n’est pas satisfait de son temps de jeu dans la maison blanche. En fin de contrat en 2027, il était prêt à changer d’air et avait ciblé l’AS Monaco pour essayer de se relancer.
Revenir au Bétis, son club formateur, a aussi été une option, mais c’est bien la Principauté qui a longtemps tenu la corde. Un prêt avec option d’achat a été envisagé, trop tard pour conclure l’affaire avant le début des championnats, largement assez tôt pour reprendre les négociations dans l’optique du Mercato hivernal.
A Marseille… Mudryk, la tentation ukrainienne
Annoncé comme le prodige du foot ukrainien, successeur de Blokhine, Zavarov, Belanov ou Chevtchenko, recruté 70 M€ + 30 de bonus par Chelsea en janvier 2023, Mykhaïlo Mudryk ne répond pas encore, à 23 ans, aux énormes attentes suscitées par son contrat de… huit ans et demi. L’international ukrainien (24 sélections) ne s’est toujours pas imposé cheze les Blues.
Un échange ou un prêt a été dans l’air, avec l’Inter pour croiser la route de Lautaro Martinez, en vain, avec l’OM qui s’est mis sans complexes sur le dossier espérant parvenir à un prêt. Si l’OM est toujours dans la course au titre en janvier, Mehdi Benatia relancera un dossier qui permettrait de voir à l’oeuvre en L1 l’un des plus purs talents du football européen.
Tom Boissy