dimanche 6 octobre 2024

Igor Tudor (OM) impose sa patte : « Un mixte entre la liberté des joueurs et la structure »

OM - Ajaccio (17h)

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

Devenu depuis cet été l’entraîneur de l’OM, Igor Tudor a su mettre tout le monde d’accord malgré les réticences de certains au départ. Face à un groupe modifié et recomposé, l’entraîneur croate impose sa patte et sa méthode pour réussir l’un des meilleurs débuts de saison de l’histoire de Marseille.

A croire que les étés ne sont jamais de tout repos à l’OM. Avec le départ presque inattendu de Jorge Sampaoli, Marseille a dû trouver un nouvel homme fort pour le guider et le choix d’Igor Tudor s’est imposé rapidement. Certains s’interrogeaient pourtant sur les méthodes et l’intérêt de confier la destinée de l’OM au coach croate du fait d’une carrière plutôt discrète sans réelle continuité dans son travail.

En effet, Igor Tudor a débuté sa carrière à l’Hajduk Split en 2013 et depuis il est rare de le voir faire plus d’une saison. Du PAOK Salonique à l’Hellas Vérone, en passant par Karabükspor, Galatasaray, Udinese et encore Hajduk Split, Igor Tudor ne compte qu’une Coupe de Croatie à son palmarès. Avec un peu plus de 250 matches au compteur comme entraîneur principal, et une expérience d’une saison comme adjoint d’Andréa Pirlo à la Juventus, l’ancien défenseur croate souffre d’un manque de reconnaissance à l’international. 

« Un football qui a du cran » 

A 44 ans, il doit encore faire ses preuves même si, en Italie, beaucoup louaient son approche tactique et sa volonté de toujours aller de l’avant avec son équipe, avec un 3-4-2-1 qu’il utilise depuis de nombreuses années.

« Il est normal que chaque entraîneur ait sa propre façon de faire les choses et sa propre façon de jouer au football, expliquait-il à son arrivée à Marseille. On peut gagner de n’importe quelle façon, l’histoire du football l’a démontré. Je pense que j’apporte quelque chose. Si on peut l’expliquer en un mot, c’est un football offensif, un football organisé avec de l’intensité, un football qui a du cran. Alors, il est clair que nous ne devons pas renoncer à défendre. Je pense que le football va toujours dans ce sens. Mon objectif est que les gens qui se rendent au stade ne soient pas déçus. Surtout au Vélodrome qui est magnifique. Parce que l’équipe a tout donné et, si possible, a également pris du plaisir sur le terrain. »

Et cela se vérifie depuis le début de saison. Igor Tudor a transmis sa rage de vaincre à ses joueurs et son envie de se surpasser à chaque rencontre. Dimitri Payet a pu le confirmer face à la presse en ce début de saison. “Ce sont des méthodes nouvelles pour nous. C’est une autre façon de travailler. On bosse dur. On a besoin de digérer cette préparation qui a été très lourde. On arrive à comprendre et mettre en œuvre la façon dont il souhaite jouer. C’est un coach qui veut du sérieux, du travail et de l’exigence. C’est tout à fait normal.” Arrivé cet été, Jordan Veretout avait pu croiser la route d’Igor Tudor. Il n’était pas surpris par la méthode de son nouveau coach.

« J’ai joué contre lui l’année dernière, contre le Hellas Vérone. C’est un coach qui est très exigeant, qui produit du beau football, avec beaucoup de projections vers l’avant. Les supporteurs seront contents. C’est une méthode un peu à l’italienne, où on mise beaucoup sur le travail. On va faire de belles choses cette année. »

« Je crois en ce que je fais » 

D’autant plus que les joueurs semblent enfin avoir compris les demandes de Tudor au quotidien.

« Il est très strict sur le terrain et en dehors, avouait Pape Gueye. Quand il est arrivé, il a changé plusieurs choses. Aujourd’hui, on se sent bien sur le terrain. Il est proche de nous, il nous parle. Il y a une bonne ambiance dans le groupe. On est très concentrés, on bosse dur, c’est le principal, tout le monde s’entend bien. » Et ce n’est pas Mattéo Guendouzi qui va dire le contraire.

« Nous sommes en nette progression depuis le début de la saison. Tout le monde est sur la même longueur d’onde et nous sommes tous confiants sur le fait d’être en amélioration constante. »

En championnat, l’OM a pu bénéficier d’un calendrier favorable pour s’installer dans le haut du classement. Mais en Ligue des Champions, Marseille a mis du temps avant de trouver la bonne carburation. La preuve qu’il y a encore une grosse marge de progression, aussi de la part d’Igor Tudor. Ce dernier avait d’ailleurs confié qu’il était toujours en train d’apprendre à son âge.

Tudor et l’OM, un mariage parfait malgré la défiance

« C’est difficile de copier un entraîneur. J’ai 44 ans et je continue à apprendre à me connaître. Je crois vraiment en la hiérarchie. Quand je veux changer les choses, cela peut créer des tensions. Je crois en ce que je fais et c’est important de suivre son propre chemin. Je ne pense pas qu’il y a un football italien, français… En 2022, on peut plus parler d’un entraîneur qui doit développer son jeu. Il faut un mixte entre la liberté des joueurs et la structure. »

A croire que la méthode Tudor n’a pas fini de réveiller Marseille dans les prochaines semaines.

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