Malgré sa défaite en finale du championnat de N1, Poitiers a obtenu sa montée en Pro B. Champion de Pro B en 2009, quart de finaliste de Pro A en 2010, le club poitevin revient dans l’antichambre de l’élite avec des objectifs importants sans pour autant brûler les étapes.
C’est donc Poitiers qui accompagne Rouen en Pro B pour la saison 2023/2024. Le championnat accueille un habitué du haut niveau et un club important du basket français. Poitiers est une terre de basket, le retour du club en Pro B est un juste retour des choses, il a l’effectif et les infrastructures pour s’installer, être un acteur important et viser même plus haut comme il le faisait à la fin des années 2000.
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La relégation en N1 en 2021 n’a pas eu que des côtés négatifs, il a permis au club et à ses dirigeants de repartir du bon pied, de reconstruire, de se refaire une santé sportive et financière : « C’est un grand soulagement. La saison a été longue, mais la conclusion a été belle même si on a perdu en finale. Dans quelques années, on ne se souviendra pas de cette défaite en finale, mais de la montée. C’est le plus important, même si les titres et les palmarès sont également importants. »
« Poursuivre notre collaboration avec les clubs amateurs de la région »
« On est reparti en Nationale 1, on avait un budget de 2,450 millions et on espère l’amener à 3 millions cette saison. Le soutien du public a été l’un des facteurs de la remontée. Une descente n’est jamais plaisante, mais le club n’a jamais baissé les bras, on a toujours senti un engouement, pas seulement sur les matches importants. On a une Arena avec 5000 spectateurs. On vise un bon championnat et on aimerait se rapprocher d’une qualification en play-offs » explique Sébastien Guérin, l’un des présidents du club.
Pour ce retour en Pro B, les dirigeants sont ambitieux, mais ils ne veulent pas non plus brûler les étapes, conscients de la difficulté du championnat avec un niveau homogène et des rencontres où il faut batailler en permanence. Ils ont construit un effectif prêt pour le combat, avec des joueurs expérimentés, qui connaissent ce niveau.
3 millions d’euros de budget pour passer un cap
Ils vont aussi parallèlement continuer à développer les projets qu’ils ont lancés ces dernières années avec notamment un ancrage local très important et l’accent mis aussi sur la formation. Le club a déjà montré un grand savoir-faire en la matière après avoir sorti des joueurs comme Evan Fournier, Moustapha Fall et quelques autres éléments de talent qui ont pris ensuite leur envol. Toutes ces réussites montrent la qualité de la formation poitevine :
« Nous n’avons jamais dévié de notre ligne de conduite, respectant notre histoire. Comme d’autres clubs, la formation a toujours été importante pour nous. Notre objectif est, en effet, également de poursuivre notre collaboration avec les clubs amateurs de la région. On place aussi le centre de formation au centre de notre projet. Malgré la descente en N1, nous avons tenu à le garder même si cela coûte de l’argent, c’est un domaine trop important pour le négliger. »
A long terme, Poitiers se donnera certainement les moyens de remonter dans l’élite du basket français, il a montré par le passé qu’il avait le niveau pour appartenir à cette élite, mais la direction actuelle préfère construire pierre par pierre. Les deux saisons qui ont suivi la Covid ont fait très mal au club, Poitiers s’est donc retrouvé en N1 en 2021, après la période Covid, quinze ans après l’avoir quittée.
La période faste de la fin des années 2000 avec le titre de champion de Pro B en 2009 et les saisons de Pro A semblent encore bien loin même si cette montée en Pro B permet au club de revenir au haut niveau. Mais le niveau entre la Pro B et la N1 est différent et il faudra en premier lieu viser le maintien avant de voir plus haut, sous peine de tomber de haut.