lundi 29 mai 2023

La Starligue accueille la crème des joueurs danois

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Ils seront donc au moins deux venus du Danemark à commencer la saison prochaine dans les rangs d’un effectif qui commence à s’habituer à ces recrues venues du Nord. Après Jakob Mikkelsen (qui s’est engagé avec le FC Porto pour les deux prochaines saisons) et Rasmus Nielsen, Oliver Noddesbo Eggert est un solide défenseur de 26 ans qui a le profil pour vite s’adapter à la réalité de la Starligue. Comme ses compatriotes avant lui…

« Cela faisait un an et demi que nous étions sur ce profil de joueur complet, se félicite Gilles Derot, le coach istréen, un arrière polyvalent qui évolue offensivement sur le poste d’arrière gauche et demi-centre. J’aime bien cette culture handballistique, ce joueur à gabarit. Il a de la dextérité, du shoot, pas d’excès dans son jeu. Sur ce double poste, il peut nous apporter énormément dans les années à venir. »

Au moins sur les deux prochaines années, Eggert ayant signé jusqu’en 2024 en plein accord avec… sa copine ! Car la décision de quitter Sonderjyske Herrehandbold, où il évoluait avec un certain Noah Gaudin fut prise à deux : « On en a beaucoup discuté avec ma copine. Je voulais vivre une nouvelle expérience et que la France a l’air d’être un pays agréable à vivre. Jouer face à Montpellier, Paris, etc… ça donne envie. »

« C’est souvent le premier qui s’impose et donne satisfaction qui ouvre la voie aux autres »

Le néo-Istréen n’a évidemment pas manqué d’appeler ses deux compatriotes, Rasmus Nielsen, ou Jakob Mikkelsen, pour confirmer une décision qui confirme l’identité danoise de l’IPH et au-delà scandinave grâce à la présence du Suédois Henrik Olsson. La saison dernière, l’effectif istréen a même compté jusqu’à quatre Danois avec Torben Petersen, Rasmus Nielsen, et les deux jokers médicaux, Thorsten Fries (pour remplacer Clément Gaudin) et Frederik Borm (pour Parisini) arrivés en cours de route.

« S’il est vrai qu’au début j’ai souhaité associer un Danois à un autre, pour ne pas les isoler, parce qu’il s’agissait de leur première expérience à l’étranger, les autres sont le fait d’opportunités que nous avons saisies, fort de la réussite de ceux qui les avaient précédés et des contacts que nous avons pu nouer. C’est souvent le premier qui s’impose et donne satisfaction qui ouvre la voie aux autres » analyse Gilles Derot.

Le Danemark a une culture du hand exceptionnelle

Notamment très proche de Petersen, dont il regrette le départ pour des raisons personnelles, « car sportivement et humainement sa façon d’appréhender les choses concordait avec la mienne », le coach a souhaité poursuivre dans la même lignée. « Je ne connais pas ce pays, je n’y suis jamais allé, mais j’aime sa culture hand, la capacité de ses ressortissants de bien s’intégrer ailleurs, une ouverture d’esprit qui les pousse, aussi, à tout faire pour apprendre le Français le plus vite possible. »

Au bord de la Méditerranée, les Vikings se sentent bien, attirés par une certaine qualité de vie et motivés par la perspective de découvrir une nouvelle approche du hand. « J’apprécie ces garçons, poursuit Derot, ils sont irréprochables dans leurs attitudes et leur comportement et s’impliquent toujours très vite dans leur nouvel environnement. »

Ce fut le cas de Petersen, Fries, Borm et Nielsen qui furent essentiels la saison dernière dans la quête du maintien. Avec le même Nielsen, Mikkelsen a remis ça cette saison. A Oliver Noddesbo Eggert d’être digne de la lignée danoise d’Istres Provence Handball en 2022/2023.

Les danois, 3ème diaspora de starligue

Huit Danois, dont les trois internationaux évoluant au PSG et à Nantes, ont animé cette saison la Starligue, en attendant l’arrivée de Eggert qui ne sera certainement pas le dernier à découvrir le championnat de France. Aux deux Hansen qui ne seront plus qu’un à Paris la saison prochaine (Mikkel rejoignant Aalborg cet été), s’ajoute le gardien de Nantes, Emil Nielsen, le plus jeune (et le plus lourd) de la colonie avec ses 25 ans et ses 125 kg qui jouera à Barcelone la saison prochaine.

A Chartres, Morten Vium Troelsen (31 ans) et Nicolai Nygaard Pedersen (27 ans) complètent un tableau où Lars Mousing Nielsen (30 ans) tient également une place importante à Chambéry. Au milieu des 38 nationalités présentes dans l’élite française, les Danois arrivent en troisième position, derrière les Espagnols (18) et les Serbes (9), à égalité avec les Suédois (8) juste devant les Croates et les Slovènes (7).

En regroupant par tendances géo-politiques, c’est dans les pays de l’ancien bloc communiste, à l’Est, que recrutent le plus les clubs français (45 joueurs), devant les pays latins ou d’Europe du sud (32), la Scandinavie (20) et les pays africains (10).

Tom Boissy

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