mercredi 4 décembre 2024

Le Brésil magique, Platini artiste, Domenech incompétent… 14 Coupes du Monde vues par Jacques Vendroux

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Et s’il fallait ne retenir que les meilleurs et les pires souvenirs de ses 14 Coupes du Monde suivies derrière un micro ? Jacques Vendroux s’est prêté au jeu. Il encense le Brésil 70, les Etats-Unis et Platini, mais tacle sévèrement Raymond Domenech, traité « d’incompétent notoire ».

Envoyé spécial pour Europe 1 (au côté de Jean-François Peres et Cyrille De la morinerie) au Qatar, Jacques Vendroux suivra sa 15ème Coupe du Monde en tant que journaliste.  

La 16ème au total, si on compte le mondial qui s’est tenu en 1958 en Suède, où il avait assisté à la demi-finale et à la finale avec son père. A l’époque, Jacques avait 10 ans et ne se doutait sans doute pas, que la Coupe du Monde deviendrait quasiment un marronnier, qui revient tous les quatre ans dans son agenda, pendant près de 60 ans.

« Raymond Domenech est un incompétent notoire, une imposture »

« Depuis 1966, en Angleterre, j’ai suivi toutes les Coupes du Monde », souligne fièrement l’emblématique journaliste d’Europe 1. Aucun journaliste n’a fait mieux. Moins de quinze jours avant le début de l’épreuve (20 novembre – 18 décembre), Jacques évoque pour nous ces compétitions magiques, à l’audience planétaire.

La plus belle équipe

Il y a eu beaucoup de belles équipes, mais la plus belle est incontestablement le Brésil de 70. Pelé, Rivelino, Gerson, Félix… des joueurs exceptionnels ! De véritables magiciens et en plus, des types formidables. Ils nous régalaient sur le terrain et restaient accessibles en dehors. Je me rappelle de Félix, le gardien de but. C’était la première fois que je voyais un gardien jouer tout en noir. Avec sa coupe de cheveux, on aurait cru un danseur de tango.  

Le plus beau match

La demi-finale entre la France et l’Allemagne, en 1982. C’est mon plus grand souvenir de commentateur. Un match exceptionnel. On pensait connaître la fin et quelques minutes plus tard, tout changeait. Un match incroyable, en qualité et en émotion. Je vous conseille de revivre le parcours des Bleus à travers le podcast d’Alain Giresse* Il y a une émotion incroyable ! 

Le joueur qui l’a le plus impressionné

Michel Platini. C’est un artiste. Pour être un grand numéro 10, il faut être buteur, provocateur, magicien aussi un peu… Michel avait tout ça. Comme Zidane, Maradona, Messi… Mais le meilleur Platini, on le verra surtout en 1984, lors du championnat d’Europe, en France. En 1982, il était un peu fatigué, en 1986 il était blessé…

Le plus beau moment

1998 bien sûr ! Tu gagnes la Coupe du Monde chez toi, en battant le Brésil en finale ! Il ne peut pas y avoir meilleur scénario.

La meilleure Coupe du Monde

La Coupe du Monde aux Etats-Unis, en 1994. Les matchs avaient lieu à Chicago, Los Angeles, Washington… Avec Michel Platini, quand on se déplaçait, on s’amusait à dire : « On va à Chicago, on a rendez-vous avec Al Capone », ou : « On va à Los Angeles pour voir Brad Pitt ». Tout était fabuleux.

La pire Coupe du Monde

La mascarade de la Coupe du Monde 2010. Je dis mascarade, parce qu’on savait à l’avance que la France n’irait pas loin. L’équipe n’était pas bonne, mais surtout, elle était entraînée par un incompétent. Raymond Domenech est peut-être un gentil garçon, mais il n’est pas fait pour être sélectionneur. C’est un incompétent notoire. Avec son ami Pierre Répellini (NDLR : Pierre Répélini est vice-président délégué de l’UNECATEF, le syndicat des entraîneurs), ce sont deux impostures.  

Le pire match

Le France – Afrique du Sud de 2010. Non seulement, après la mascarade de Knysna, on s’incline contre les Sud-Africains (NDLR : qui termineront 3èmes du groupe et qui ne seront pas qualifiés no plus), mais en plus, Raymond Domenech refuse de serrer la main de Carlos Aberto Parreira (sélectionneur de l’Afrique du Sud, champion e, 1994 avec le Brésil) !

« Je crois beaucoup en l’Equipe de France »

La Coupe du Monde au Qatar

Je suis bien sûr au courant de tout ce qui est dit, mais j’y vais sans état d’âme, avec le plaisir de couvrir ma 15ème Coupe du Monde, au rythme de trois matchs par jour. Je n’ai pas de leçons à donner, j’y vais pour faire mon métier, commenter des matchs. Je crois beaucoup en l’Equipe de France, j’attends aussi le Brésil, l’Argentine et l’Angleterre. 

* Un casting de rêve pour la saison 2 du Podcast d’Europe 1, Les Géants : Michel Platini, Alain Giresse, Fabien Barthez, Hugo Lloris, Wendie Renard. Les plus grands moments de l’histoire du foot français racontés par ses légendes.  1er épisode : Fabien Barthez et l’Euro 2000. A écouter ici : podlink.to/LesGeants

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